Forum Allemagne-Afrique – Une opportunité à saisir
Le forum économique Allemagne-Afrique qui se tiendra à Frankfurt le 23 mars prochain offre une opportunité pour les pays d’Afrique, dont Madagascar, dans le renforcement de la coopération avec l’Allemagne surtout dans le domaine du commerce. C’est la première manifestation dédiée au renforcement des liens commerciaux entre ce pays et l’Afrique. L’Allemagne figure parmi les premiers pays partenaires de la Grande île dans la coopération au développement. Il intervient au pays grâce à des organismes comme la Giz. Cet évènement cherche à « combler le fossé » en facilitant le dialogue, les relations d’affaires et les échanges commerciaux et politiques dynamiques.
L’Afrique représente l’une des priorités du gouvernement allemand pour sa présidence du G20 en 2017. Il existe un large consensus en faveur du développement des relations commerciales. L’Afrique est la région du monde bénéficiant de la croissance la plus rapide et les entreprises allemandes ont besoin de trouver de nouveaux marchés. En octobre dernier, la chancelière allemande, lors de sa visite en Afrique, a annoncé que ce continent serait un interlocuteur majeur de sa présidence du G20, qui a débuté en décembre 2016.
Des indicateurs plus sains
Malgré ses transactions commerciales annuelles d’un montant de 60 milliards de dollars avec l’Afrique, l’Allemagne traîne derrière d’autres pays qui ont déployé davantage d’efforts pour saisir des opportunités commerciales. Le forum Allemagne-Afrique cherchera à familiariser les entreprises allemandes avec le continent et à diversifier leurs placements. Sur les 10 milliards de dollars d’investissements allemands sur le continent chaque année, 90 pour cent sont dédiés seulement à trois pays : l’Afrique du Sud, le Nigeria et l’Algérie.
« Il existe un consensus sur le fait que l’Afrique reste mûre pour le Mittelstand allemand. Les entreprises montrent déjà un grand intérêt dans des endroits où leurs compétences et leurs technologies peuvent apporter de la valeur », a indiqué Charles Huber, député et membre du Comité de coopération économique et de développement de la République d’Allemagne, et orateur dans le cadre du forum. « Le besoin de l’Allemagne de toucher de nouveaux marchés coïncide avec les indicateurs économiques de plus en plus sains de nombreux pays africains, notamment la croissance de la classe moyenne, la meilleure stabilité politique et l’envie de développer la fabrication au niveau national ».
Recueillis par razafy