Après l’incendie du Rova d’Ambohimalaza, aucune réaction du ministère de la Culture et de la sauvegarde du patrimoine n’a été enregistrée. Pour rappel, aucun représentant de ce département ministériel n’était venu sur place lors de cet incident. Pourtant, en tant que premier responsable, comme son nom l’indique, le ministre en personne devrait être le plus  concerné. Ce qui était dommage car la venue du responsable de ce département était espérée par les habitants d’Ambohimalazabe. Ce n’est ainsi maintenant que Jean Jacques Rabenirina, ministre de la Culture intervient. Selon lui, la sauvegarde de nos patrimoines est le rôle de chaque citoyen.  Mais les observateurs diront sans hésiter que c’est avant tout les responsables au sein du gouvernement et du ministère chargé de ce projet qui devront être les premiers touchés. Effectivement, c’est le cas mais plusieurs étapes devront encore être entreprises avant d’arriver à la sauvegarde des patrimoines et d’éviter les catastrophes comme les incendies des Rova.

Des valeurs

Le patrimoine culturel peut se présenter sous plusieurs aspects ou formes physiques : lieu de réunion en plein air, architecture et urbanisme remarquables et bien d’autres encore. Il est souvent fragile, vulnérable et parfois même menacé de disparaître pour différentes raisons : son âge, les phénomènes de mode, le mauvais état des structures ou des bâtiments, le nombre élevé des touristes qui visitent un site… L’ignorance, l’indifférence, les guerres et les conflits, les interventions humaines, les incendies, les catastrophes naturelles sont aussi des menaces pour le patrimoine. Sauvegarder cette richesse est ainsi importante puisqu’elle possède une valeur pour ses caractéristiques propres et aussi pour ce qu’elle évoque et représente. Si nous souhaitons la conserver, elle a certainement besoin d’être protégée, car la perte du patrimoine est la perte d’une part de notre identité. Chacun peut le défendre, mais comme le patrimoine est un bien collectif, il importe aussi que des organismes publics le protègent. A noter que Madagascar compte une dizaine de patrimoines mondiaux, inscrits dans le registre de l’Unesco, ainsi qu’environ 200 patrimoines nationaux comme des sites touristiques, des palais et tombeaux et bien d’autres encore.

T.A.