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Dimanche 24 Novembre 2024

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L’heure du changement

Certains s’épanouissent dans le changement ; d’autres font tout pour y résister. Le changement n’est pas toujours une bonne chose. Il peut nous forcer à changer nos vieilles habitudes et nous en imposer de nouvelles, mais il peut aussi être stressant, coûteux, voire destructeur. Ce qui importe dans le changement, c’est la manière de l’anticiper et d’y réagir. Le changement peut nous apprendre à nous adapter, il peut nous aider à faire preuve de résilience, mais seulement si nous comprenons notre propre capacité à évoluer et à apprendre. Quand le changement nous rend meilleurs, c’est parce que nous avons compris comment retourner une situation difficile à notre avantage, et pas simplement en raison du changement lui-même. Le changement peut donc s’avérer être une faiblesse comme un atout. Tout dépend de la manière dont il est accueilli. A une époque où l’évolution est journalière, les changements se font de plus en plus rapidement, avec des répercussions toujours déterminantes les unes des autres. De deux choses l’une donc, face aux évolutions soit on fait comme les américains, soit on fait… autre chose.

Le personnage positiviste, c’est celui qui voit en toute chose une opportunité de faire quelque chose de bien, de vivre quelque chose qui galvanisera encore plus son existence. C’est le cas actuellement des activistes, attaqués de plein fouet par l’investiture officielle de Donald Trump en temps que Président des Etats-Unis d’Amérique. Eh oui, le mania de l’immobilier a clairement déclaré être misogyne allant jusqu’à qualifié la gent féminine d’objet, à ne pas croire au complot des changements climatiques et à ne porter aucune importance aux politiques de protection de l’environnement qui « empêchent » le réel développement de son pays. Pourtant, ces positions, au lieu de faire trembler les féministes et les protecteurs de l’environnement dans ce pays de la liberté, n’ont fait qu’encourager à mettre plus d’entrain dans leurs actions. Rien qu’aujourd’hui par exemple, si l’on excepte la journée internationale du 8 mars, ça devrait être la première fois que des femmes manifesteront aussi massivement le même jour et dans le monde entier. Elle se tient à Washington d’abord, où 200 000 femmes sont attendues, mais également dans plus de 400 villes des Etats-Unis et dans 66 autres pays, dont le Canada, le Mexique, la Grande-Bretagne, ou encore la France. En fait, le mouvement féministe aux Etats-Unis est plus fort qu’il n’a jamais été depuis des décennies. D’ailleurs, cela s’avère être une obligation pour pouvoir se battre face aux idéaux pour lesquels beaucoup ont sacrifié leur existence. En somme, c’est l’adversité qui rassemble les troupes et fait qu’ils trouvent l’énergie et la motivation d’être encore plus forts. Mais ces prises de position, ces différentes formes de vague de lutte pour le féminisme mettent en lumière que ce peuple a voulue ces changements, s’y est attendu avec un temps d’adaptation plus ou moins long.

Tout à l’opposé de cette boule d’enthousiasme, il y a l’Afrique et son héritage. Oh, ce n’est rien de moins que l’attitude des africains et notamment des malagasy face aux changements. Cette pathologie est sans doute due aux traumas que l’histoire à laisser dans son sillage. De la liberté à la colonisation pour devenir des pays dépendants de leurs assaillants et tout cela en moins d’un siècle ; le continent africain n’aura jamais eu le temps de s’adapter à aucun des grandes évolutions de son histoire. A défaut de vraies excuses, les historiens et observateurs mettront cela sur le dos des dirigeants ou à défaut de mieux de la situation du continent. Rien n’est moins vrai lorsqu’on voit qu’au fait, ni les dirigeants ni la population n’ont jamais su passer de changement à changement de manière évolutif. Chaque schisme à casser ce qui commençait à être une vraie évolution vers le changement. Les différentes crises que Madagascar a subies en sont la preuve. Toutes les Républiques ont pris fin de la même manière qu’elles sont nées, dans un mélange de colère, de frustrations, de haine et de peur. Et parce que le régime actuel aurait dû être le nouveau souffle du peuple, la continuité de quelque chose, la situation actuelle ne fait que nourrir cette cassure déjà trop profonde. Et pourtant, il serait désormais temps de dire oui au vrai changement, non pas le changement éclair qui doit tout emporter sur son sillage, mais le changement qui va tout construire sur son passage.

Mauducoeur

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