Comme pour chaque année, l’Organisation non-gouvernementale Transparency International présentera son rapport annuel concernant la corruption. Ceci à travers l’Indice de perception de la corruption (Ipc) pour l’année 2016. En effet, Transparency International présente chaque année l’Indice de Perception de la Corruption –IPC- qui attribue une note à chaque pays répertorié et donne un classement mondial des Etats allant du moins au plus corrompus. Le classement de l’IPC et les notes sont gardés secret jusqu’au jour du lancement simultané par les sections de Transparency International dans chaque pays. Cette fois-ci, la présentation se fera au Café de la Gare le 25 janvier prochain à partir de 8 heures et demi. Une présentation qui va susciter énormément d’intérêt et même plus que celle de l’année dernière. Simplement du fait que tout au long de l’année dernière, des scandales de corruption et de détournement de denier public ont touché quelques proches du régime. Le Premier ministre lui-même avait dénoncé les magouilles au sein de certaines sociétés d’Etat à commencer par la Jirama.  Le Directeur général du Bianco ou Bureau indépendant contre la corruption avait essayé de toucher de « gros bonnets » et a failli perdre sa tête et sa place. On ne sera donc pas étonné si Madagascar perd quelques places cette année et s’enfonce un peu plus encore. Tout au contraire, ce qui étonnerait, c’est le fait que l’Ipc 2016 révèle que la situation à Madagascar s’est améliorée depuis. A rappeler que la Grande île a obtenu la même note depuis trois années consécutives à savoir 28/100 points et se classe difficilement à la 123ème place du classement de Transparency International. Cela alors que l’Etat malgache s’est fixé comme objectif dans sa Stratégie nationale de lutte contre la corruption 2015-2025 d’atteindre la moyenne, soit 50/100 points en 2025. Un objectif encore impensable vu la réalité sur terrain. Avec la recrudescence de l’insécurité, la multiplication des cas de vindicte populaire, le résultat de l’Ipc 2016 risquerait de très mal tomber et d’accabler encore un peu plus le régime. D’autant plus que Madagascar attend la mission préliminaire à la mission d’évaluation du FMI.

Ny Aina Rahaga