Intempéries dans le sud – Le barrage de Fiherena n’a pas cédé
Suite aux fortes intempéries qui prédominent dans le Sud de Madagascar, une délégation gouvernementale conduite par le Premier Ministre Olivier Solonandrasana Mahafaly était en visite dans le district de Toliara II depuis le vendredi 20 janvier 2017. Cinq ministres ont accompagné le chef du gouvernement, à savoir, le ministre auprès de la Présidence chargé des projets présidentiels, de l’Aménagement du territoire et de l’équipement Narson Rafidimanana, le ministre des Travaux Publics Eric Razafimandimby, le ministre de la Fonction Publique et de la Réforme de l’Administration Maharante Jean de Dieu, le ministre de la Pêche et des Ressources Halieutiques François Gilbert, et le ministre de la Population, de la Protection Sociale et de la Promotion de la Femme Onitiana Realy. Premiers constats : le barrage de Fiherena n’a pas cédé, aucun village habité n’a été inondé et pas une seule case d’habitation n’a été détruite. Depuis le 3 janvier dernier, la pluie est arrivée mais jusqu’à ce jour, aucun sinistré ni sans-abri n’a été recensé. Toutefois, le niveau de l’eau continue de monter et la pression du fleuve Fiherena augmente.
Aide d’urgence
Ce sont justement les courants, et non les inondations, qui sont l’origine des cinq décès à déplorer. Après avoir tenté de traverser la rivière, quatre adultes et un enfant ont été emportés par les eaux, leurs corps sans vie ont été retrouvés à 60km du village d’Andranovory où ils habitaient. Les membres du gouvernement ont lancé ainsi un appel à la prudence à l’endroit de la population et notamment des enfants attirés par ces eaux en abondance, peu habituelles dans cette région. Par ailleurs, les précipitations, notamment à Sakaraha, continuent de s’intensifier et la région n’est pas à l’abri de la rupture des digues du Fiherena. Le gouvernement a décidé la mise en œuvre de chantiers de haute intensité de main d’œuvre (Himo) au bénéfice des habitants, et ce, en vue d’endiguer les endroits où la rivière a débordé. Les points à risque ont été répertoriés et feront l’objet de travaux d’enrochement dès les prochains jours. Pour l’heure, ce sont près de 800 hectares de champs bordant la rivière qui ont été ravagés. La zone concernée n’est autre que celle qui a été inondée en 2013 et qui, depuis, n’est plus habitée par la population mais qui continuait à y cultiver du riz, du maïs et du coton. Les 2000 personnes – 800 ménages – qui exploitaient ces cultures, viennent de perdre la totalité de leurs récoltes. A titre d’aide d’urgence, 8 tonnes de maïs ont été distribuées à ces familles en détresse. Le Bureau national de la gestion des risques et catastrophes (Bngrc) a également pré-positionné des tentes pour abriter la population en cas d’inondation.
Recueillis par N. R