L’essence même d’un régime politique réside dans sa faculté de prendre des décisions qui seraient bénéfiques avant tout pour un peuple, celui qui l’a porté au pouvoir. Il est à ce moment-là juge mais aussi exécutant des marches à suivre pour le bien de  tous, de la communauté. Dans le monde actuel, avec la mondialisation, l’ouverture des frontières et la multiplication des relations et dépendance internationales, d’autres critères sont obligés d’être pris en compte. Des exigences sont posées par la « Communauté internationale » et chacun, normalement doit s’y plier. Ces exigences sont selon l’acceptation commune, posées dans le but d’un bon vivre ensemble sur une planète qui appartient à chacun de nous. Pourtant, ces exigences semblent bien plus s’appliquer à nous autres pays pauvres et faibles qu’à ceux qu’on considère comme des puissances. Que ce soit les Etats-Unis, la Russie ou la Chine, ces derniers ont toujours pu se soustraire à ces requêtes de la « Communauté internationale ». En atteste l’existence par exemple du droit de veto au sein des Nations Unies. Qui a conséquence que lorsqu’une mesure est prise mais va à l’encontre des intérêts de l’un des puissants, celui-ci n’a qu’à mettre son véto et puis basta.

Le site Internet de la Maison Blanche a changé de visage pour mieux refléter les axes politiques de Trump. Et de nombreux thèmes chers à Obama ont disparu. Pour mieux refléter la ligne et les priorités politiques de l’actuel Président des Etats-Unis, de nouveaux contenus sont apparus, faisant place à d’autres. Le désormais 45^ème Président des Usa a déjà exprimé ses opinions concernant la responsabilité de l’homme et surtout son sentiment d’implication face à la question de réchauffement climatique. L’onglet « changement climatique » a donc été supprimé et le thème « An America First Energy Plan » ou un premier plan d’énergie américain est apparu. L’administration Trump s’engage à « réduire les coûts énergétiques des travailleurs américains et à maximiser l’utilisation des ressources américaines pour se libérer de la dépendance vis-à-vis du pétrole étranger », selon le site officiel de la Maison Blanche. Autrement dit, le gouvernement compte se recentrer sur l’exploitation du pétrole, du charbon et du gaz de schiste américain. Passant outre les recommandations internationales sur l’utilisation des énergies fossiles, la question de la pollution et bien évidemment de tout ce que cela implique pour la planète.

Et comme pour bien marquer le coup, le mot « climat » n’est employé qu’une seule fois et ce pour annoncer l’abandon du Plan d’action pour le climat. Les pages sur les « femmes », « les droits civiques » et le « handicap » ont également disparu, de même que les thèmes de la santé et de l’enseignement. Et la question de l’Obamacare ? Plus aucune trace sur le nouveau site. Les axes politiques abordés sont d’ailleurs passés de 23, sous Obama, à 6, sous Trump, dont aucun ne concerne les évolutions sociales. Sous l’administration de Donald Trump, on ne parle qu’énergie, retour des emplois, renforcement de l’armée, politique étrangère, accords commerciaux et renforcement de la communauté nationale. Dans son discours, reflétant ce que sera son mandat, Trump a déclaré : « Nous devons protéger nos frontières des ravages venus d’autres pays. Nous allons rapatrier nos jobs, nos frontières et nos rêves ! (…) Nous allons suivre deux règles simples : acheter américain et embaucher américain ».

Chaque pays, en vertu du principe de souveraineté, peut prendre une décision à sa guise. Les recommandations de la Communauté internationale ne sont en effet pas contraignantes. D’où la pyramide de Kelsen qui met tout au sommet la Constitution, avant les traités internationaux. Madagascar est le troisième pays le plus touché par le réchauffement climatique sans pour autant être l’un des premiers pollueurs de ce monde. Aussi, les dirigeants actuels devraient également prendre des décisions en conséquence, en passant outre ce que la « Communauté internationale » veut. Et ceux qui cherchent à revenir au pouvoir devraient penser à une solution efficace au lieu de hurler partout d’avoir été invité à l’investiture de celui qui sera le bourreau de Madagascar et de son environnement. Mais enfin, ce n’est pas nous, mais TOI qui décide.

Oussa Fémal