Une étudiante en larmes et totalement désespérée avait été vu dans la cour de l’Université Catholique de Madagascar (Ucm) à Ambatoroka le matin du samedi 21 janvier 2017. Un professeur de l’établissement ainsi que quelques amis essayaient de la consoler pendant que celle-ci leur racontait sa mésaventure. En effet, d’après les informations recueillies, cette jeune victime venait tout juste de se faire dérober son téléphone portable au moment de son trajet vers l’Université en question. Et comme on le sait tous à l’ère du XXI ème siècle, ces petits objets électroniques représentent toute la vie de la majorité des jeunes. Ce qui explique son désarroi total face à la situation. D’après les dires de cette jeune fille, celle-ci se rendait tranquillement en cours lorsqu’un inconnu l’avait interpellé au niveau de l’Eglise d’Ambanidia afin de lui quémander son aide. « Il insistait, et faisait pratiquement de la peine. Je ne voulais que lui venir en aide », avait déclaré cette étudiante de première année d’étude. Le bandit avait largement profité de la gentillesse manifestée par sa propre proie, ainsi que de la naïveté de celle-ci. Et comme chacun le sait, le quartier d’Ambanidia est le lieu le plus fréquenté des voleurs à la tire.

Sorties de nulle part

Il était environ 6 h 45 du matin, lorsqu’une jeune fille du nom de Ravaka allait suivre ses cours à l’Ucm Ambatoroka. Un inconnu visiblement paniqué, l’avait interpellé sur son trajet, et lui avait expressément demandé de lui venir en aide. Le bandit essayait de convaincre Ravaka qui avait tout d’abord longuement refusé de se prêter aux divagations de l’inconnu. En effet, ce dernier voulait confier une somme d’argent de 70 000 Fmg (un billet de 50 000 Fmg et deux de 10 000 fmg) à la jeune fille, le temps qu’il la suive de plus près et qu’elle revienne ensuite auprès d’un taxiphone. Le but étant de duper le vendeur de crédit téléphonique dans la mesure où les 70 000 fmg en question devaient être la monnaie de celui-ci, d’après ses dires. La jeune fille devait revenir sur les lieux et faire semblant d’avoir perdu l’argent en question, il s’agissait d’un petit d’après les dires du bandit, ce qui signifiait donc qu’il était facile à mener en bateau. La victime était bizarrement aveuglée par la panique qui émanait du voleur ainsi que des mille instructions qu’il réitérait au fur et à mesure. Le fait que celui-ci prenne son téléphone portable et le mette ensuite dans un sachet en plastique avec les 70 000 fmg à cacher dans son sac, ne lui avait pas paru suspect à ce moment précis. Cependant, lorsqu’elle avait continué sa route, la victime ne cessait de se retourner sans apercevoir l’homme qui devait la suivre. Arrivée au niveau du taxiphone en question, non seulement le petit en question n’était au courant de rien, mais l’argent ainsi que le téléphone portable avaient disparu du sachet en plastique. Il ne restait plus que des cartes à jouer sorties de nulle part.

Athanase