Aikido – Seinsei Charles Rambeloson tire sa révérence
Né le 4 Novembre 1937. Le pionner de l’Aïkido à Madagascar, « Sensei » Charles Rambeloson, grand maître de cette discipline a tiré sa révérence à l’âge de 80 ans hier à son domicile. Sensei depuis 1966, il a beaucoup laissé pour l’Aikido à Madagascar et pour les arts martiaux du pays. Fils de militaire, il débute par la pratique du judo au « Cercle Mess des Officiers de l’armée Française » à Analakely (Antananarivo) en 1950. Cinq ans après, il prend le départ pour la France – rencontre et étudie avec Jean de Herdt (champion d’Europe en judo) qui lui présente alors le Ju-Jutsu supérieur (nom donné à l’Aikido en Europe à l’époque), à cette occasion il rencontre Tadashi Abe – Cette même année il s’envole pour le Canada, il pratique alors le judo au Judo-Club de Montréal -départ enfin pour l’Amérique pour pratiquer le Ju-Jutsu au Ju-Jutsu Club de Buffalo. Il revient au pays deux ans après (1957). Il a été engagé au sein de l’armée malagasy pour enseigner le « Close-Combat » en 1958.
Il a quitté de nouveau le pays pour un voyage en France pour étudier d’autres arts martiaux capables de l’aider dans sa pratique. Au cours de ce voyage, il a eu l’occasion de prendre un vol charter pour aller en Chine et au Japon pendant 8 Jours. Charles Rambeloson a ensuite fait un court passage au Budokan de Madagascar. Mais il n’y est pas resté longtemps car il voulait créer et diriger son propre club. Le témoignage de Claude Walla 6ème Dan Aikikai (du 4/01/2008) raconte qu’en cette période, Charles Rambeloson a été présenté comme élève ayant étudié avec Masamichi Noro à Paris, le fondateur du Kinomichi et l’élève interne de maître Morihei Ueshiba, fondateur de l’Aïkido. En 1970, Charles Rambeloson rencontre de nouveau Tadashi Abe – qui venait régulièrement à Madagascar jusqu’en 1972 pour son travail au sein de l’Association Nippo-Malagasy – et raconte qu’il envoyait ses élèves (1er Kyu) se présenter auprès de Tadashi Abe et passer le grade de 1er Dan. En tant que grande icône de cet art martial à Madagascar, il a toujours traité le : « Aïki-do et éthique » dont le premier principe est la « non-violence ».
Elias Fanomezantsoa