Vent de panique  dans la localité de Mazorevo, le 22 janvier dernier. Une jeune femme a été effectivement prise en flagrant délit d’infanticide et arrêtée sur le champ. D’après les informations reçues, celle-ci venait tout juste de jeter son propre enfant dans l’eau lorsque des témoins oculaires l’avaient aperçue. Il s’agissait particulièrement d’un nouveau-né qui avait encore son cordon ombilical relié du nombril au cou. Le bébé en question était dans un sale état au moment où les témoins l’avaient repêché. Celui-ci n’avait d’ailleurs plus un souffle de vie. Des agents des forces de l’ordre ont été immédiatement appelés pour prendre les choses en main. A première vue, la jeune femme en question ne semblait pas être dans un état de démence ni dans une situation de pauvreté imminente. Les témoins étaient nombreux à vouloir régler son compte à la mauvaise mère.

Mal

C’est la première fois depuis la recrudescence de nouveau- nés abandonnés que les responsables ont pu mettre la main sur le coupable en personne. En effet, cela fait des mois que des nouveau-nés étaient retrouvés  abandonnés dans plusieurs localités de Madagascar et avaient ébranlé la société malgache. De plus, les coupables n’ont jamais pu être appréhendés. Or le fait que la mère elle-même ou les parents puissent être à l’origine de cet acte ignoble n’avait pas échappé à la population malgache ainsi qu’aux responsables des forces de l’ordre. Chaque fois, les nouveau-nés ainsi que les fœtus découverts étaient déjà décédés. Ces derniers sont souvent emballés dans un linge ou même dans une boîte de carton avant d’être jetés dans de l’eau sale, lieu infâme où aucun enfant ne devrait se retrouver. Les enquêtes sur le sujet suivent encore leur cours jusqu’à présent dans la mesure où le véritable objet de l’abandon n’a toujours pas pu être expliqué par les responsables. L’hypothèse d’une intention volontaire n’est effectivement pas à écarter. La pire scène qui a été enregistrée était la découverte d’un nouveau-né dans le canal du quartier d’Ankazomanga. D’après les dires des témoins oculaires, la petite victime était d’ores et déjà sans vie, et n’avait plus que les os sur la peau ni de vêtement sur lui. Une situation des plus déplorables pour un être innocent qui commence très mal sa venue au monde.

Athanase