Richesses marines – « Les dirigeants … sont au pied du mur » !
Bien qu’actuellement les mers soient surnommées les « poubelles du monde », il n’en reste pas moins qu’elles sont pourtant une source de revenus importante, dans la mesure où elles doivent être respectées et ne pas être surexploitées, à l’instar des forêts. Par ailleurs, le nouveau rapport du WWF « Relancer l’Economie de l’Océan Indien Occidental : les actions pour un avenir durable » évalue les actifs océaniques de la région occidentale de l’Océan Indien à 333,8 milliards de dollars. « Ce nouveau rapport montre que les dirigeants de l’Océan Indien occidental sont au pied du mur, face à la nécessité d’un choix clair et urgent : poursuivre dans la voie de la surexploitation océanique ou saisir le moment de sécuriser les ressources marines naturelles qui seront cruciales pour l’avenir des communautés et des économies côtières. L’Océan Indien occidental a encore la possibilité de se rétablir », explique Nanie Ratsifandrihamanana, directrice du WWF-Madagascar et des îles occidentales de l’Océan Indien. D’ailleurs, l’économie de l’Océan Indien occidental est ainsi la 4ème plus forte économie de la région, devant Mozambique, Maurice, Seychelles, Comores ou Madagascar. D’ailleurs, le Produit intérieur brut de Madagascar est estimé à 10,6 milliards de dollars alors que le Produit marin brut évalué dans le rapport est à 20,8 milliards de dollars, soit le double.
Développement humain
Le rapport croise une analyse des ressources océaniques de la région et leur contribution au développement humain. La pêche, les mangroves, les herbiers marins et les récifs coralliens sont les atouts les plus précieux de l’Océan Indien occidental, selon ce rapport. Les atouts côtiers et d’absorption de carbone adjacents sont également vitaux pour le bien-être des communautés et pour la santé de l’économie de l’océan. L’analyse révèle ainsi que la région est fortement tributaire des atouts naturels de grande valeur de l’océan. Par contre, ces atouts présentent des signes de déclin. Afin de faire face à cette dégradation, le rapport inclut des défis importants que la région devra relever pour sa sécurité alimentaire et économique. A noter que le rapport propose un ensemble d’actions prioritaires nécessaires pour garantir une «économie bleue» inclusive et durable pour la région et ce, afin de fournir de la nourriture et des moyens de subsistance aux populations grandissantes.
Recueillis par S.K.