De la rigueur même pas !
Dans la situation actuelle, l’absence totale ou partielle de discipline y est pour beaucoup disions-nous hier. Un pays qui n’est gouverné par aucune loi et où la seule force qui prévaut est celle de l’autorité ne pouvant aller bien loin et risque de disparaître un beau jour, tôt ou tard. Malheureusement, c’est le cas de notre cher Madagascar. Dans ceux où aucune règle n’est suivie par personne, où l’on pisse partout où on veut, où l’on jette les ordures par terre ou encore là où on s’accroche à un siège juste pour des avantages, il n’y a pas d’avenir. Aussi, il nous appartient donc de réagir, de faire pour que notre pays ait un avenir, ou du moins que nos enfants puissent en espérer un. Nul n’ignore que le pays a des potentiels non seulement en matière de ressources naturelles mais aussi et surtout en ce qui concerne l’humain. Mais faute de discipline et ce, de nos aînés, de nos collègues ou de nos dirigeants, nous devons au moins faire preuve de rigueur dans ce que nous entreprenons. Afin de pallier le plus possible ce manque de discipline cruel qui risque de nous être fatal. Pourtant, force est d’admettre que nous ne possédons même pas la rigueur et les premiers concernés par ce problème sont les tenants du pouvoir, les décideurs à tous les niveaux. Il n’est pas dur de remarquer que les dirigeants à tous les niveaux font preuve d’un laxisme létal et pourtant les premières victimes en sont les simples citoyens.
Il ne faut prendre que le cas de la Jirama pour bien comprendre ce problème. Avant même son élection, le président de la République actuel avait utilisé comme slogan de campagne la fin du délestage en six mois tout au plus. Trois ans, jour pour jour, après son investiture, le délestage prévaut pendant plus de 20 heures dans certaines localités et la Capitale peut s’estimer heureuse avec seulement 5 à 6 heures par jour. Après le premier responsable étatique qui n’a parlé qu’à cette occasion de ce fléau, lequel des responsables étatiques concernés n’a pas dit suivre de près la situation et vouloir y mettre fin le plus vite possible. Seulement, nous voilà encore aujourd’hui à cette heure même privés d’électricité, lisant seulement à la lumière du jour le journal. Tous les problèmes de la Jirama sont connus à savoir l’approvisionnement en carburant, les vols d’électricité, de ressources en tout genre et de détournement au sein de la société etc. Mais les mesures ne sont pas prises en conséquence, les dirigeants de la société et les ministres concernés auront beau se succéder et défiler, la situation ne s’est pas améliorée d’un iota. Que des beaux discours donc et des mouvements d’un jour sans plus. Et il n’y a pas que l’Etat central et l’exécutif qui sont touchés par ce problème car même au niveau des collectivités, c’est la même chose. En effet, pour ceux qui ont bonne mémoire, on leur pose la question de savoir depuis quand la Commune urbaine d’Antananarivo a commencé sa chasse aux marchands ? Et quand est-ce que cela a abouti à quelque chose ? On se rappelle seulement que les marchands de rues d’Antananarivo se tenaient tranquille jusqu’à l’arrivée de Lalao Ravalomanana à la tête de la Cua, ce qui n’est plus le cas maintenant. Et pourtant, la question n’ayant pas encore été réglée, la Cua s’attaque maintenant aux places de parking des privés. Il semblerait que le but est surtout de mettre un beau bordel à Antananarivo, de semer une belle pagaille.
Les autorités cherchent à s’attaquer à tous les fronts dans un même temps et ne s’en retrouvent que plus déboussolées encore. Idem, ces dernières s’attaquent à tout le monde et se retrouvent avec de plus en plus d’ennemis chaque jour que Dieu fait. Avec pas de discipline du tout et n’allant jamais au bout des choses en jouant les touche-à-tout, on en arrive à plonger le pays dans le noir sombre, dans la sècheresse la plus rude qui ait jamais été sous ces cieux et une population qui n’attend que l’étincelle. Aucun avenir faute de discipline, et de la rigueur même pas.
Ny Aina Rahaga