Vangaindrano – La situation est maîtrisée
Retour au calme dans la ville de Vangaindrano après la grande manifestation des habitants. Pour rappel, ceux-ci ont revendiqué la mise à mort d’un présumé coupable du viol ainsi que du meurtre volontaire d’une jeune fille de 18 ans. Certes, cet homme a déjà été arrêté par les agents des forces de l’ordre de la ville, mais étant donné le manque de confiance qui règne actuellement entre la population malgache et les autorités du pays, la demande du « mpiray dina » était claire, le coupable ne serait pas sévèrement puni entre les mains de la justice malgache. Le nombre des récidivistes errant dans les rues est la preuve apportée par la population. Après une véritable guerre entre les manifestants et les agents des forces de l’ordre, ainsi que la destruction de plusieurs maisons d’habitation, le calme est peu à peu revenu dans la ville. D’après les informations reçues, le coupable du crime se trouve actuellement derrière les barreaux.
Cercle vicieux
C’est le cas également de quatre autres individus, supposés être à l’origine de cette rude manifestation qui a duré environ une semaine. Les autorités ont pris les choses en main pour apaiser la colère des habitants. Cependant, il y a lieu de constater que si la situation s’est quelque peu arrangée dans cette ville, les choses dégénèrent de plus en plus dans les autres régions de Madagascar. Le lundi 23 janvier 2017, une revendication similaire à celle de Vangaindrano a été déclarée dans la région Melaky, à Besalampy. Les habitants n’y sont pas allés de main morte cette fois. Ils ont carrément mis à mort le coupable en question, et réservé le même sort à un autre détenu après avoir sauvagement détruit le commissariat de police. Le phénomène de vindicte populaire n’est pas près de prendre fin à Madagascar si la situation s’envenime de cette manière. Visiblement, la population fait fi des avertissements venant des organisations mondiales œuvrant dans la protection des droits de l’homme. Les agents des forces de l’ordre cherchent un moyen de stopper les manifestations mais les autorités, elles, ne font preuve d’aucune ingéniosité pour mettre un terme au phénomène de vindicte populaire. D’où le cercle vicieux qui revient encore et encore à chaque arrestation d’un malfrat.
Athanase