70 ans plus tard, l’insurrection du 29 mars 1947 divise l’opinion des malgaches. Une partie veut continuer la lutte nationaliste afin d’aboutir à une vraie indépendance. Une autre tendance pense, par contre, à une célébration digne d’une fête nationale.

La célébration du 70è anniversaire de la résurrection du 29 mars 1947 met le régime en place dans l’embarras. Cet événement risque d’être récupéré par les nationalistes et d’obliger les dirigeants à accepter les manifestations dans la rue. Des bruits de couloirs circulent déjà que des politiciens de l’opposition ne vont pas laisser passer cette occasion pour rameuter la population à réclamer le droit de s’exprimer dans les endroits publics.  Pourtant,  depuis son installation au pouvoir, le régime Hvm n’a jamais laissé personne le faire librement dans les rues.

Certaines formations politiques à l’instar de l’Otrikafo a déjà annoncé que la lutte pour l’indépendance n’est pas encore terminée et doit être amplifiée pour pouvoir sortir le pays  de la domination et l’exploitation de  la communauté internationale. Même idéologie pour les membres de la plate-forme qui œuvre pour la récupération des îles éparses. Ces nationalistes réclament une volonté de la part des dirigeants qui doivent exiger à François Hollande de remettre ces îles appartenant historiquement et légalement à Madagascar. Une partie de l’opposition demande, quant à elle, à l’occasion du 29 mars, un nouveau  débat sur la nécessité de trouver une personnalité nationaliste à la tête de l’Etat.

Pour leur part, les dirigeants préparent également un événement de grande envergure pour la commémoration de ce 70è anniversaire. Les cultes œcuméniques, dépôts de gerbe, distribution de médailles sont au menu. Des expositions, des conférences-débats ainsi que des manifestations culturelles marqueront également cette célébration.

Dom