Double meurtre d’Ankatso II – L’enquête au point mort !
Rappelons-nous que l’année passée s’est terminée dans l’horreur avec la découverte à la cité universitaire d’Ambohitsaina d’un double meurtre précédé de viol de deux femmes dont l’une est une prostituée. Un mois plus tard, aucune communication n’a été faite sur l’évolution de l’enquête et les meurtriers sont toujours dans la nature avec le risque évident de réédition de leur exploit !
Il y a plusieurs jours, deux autres jeunes femmes ont failli être victimes des mêmes prédateurs, selon les affirmations de ces dernières. Abandonnées par le dernier taxi-be du soir à mi-chemin, elles ont été abordés par un groupe d’hommes descendus d’une voiture 4×4. Continuant leur route comme si de rien n’était, l’une d’elles s’est tout de suite fait tabasser si l’autre a pu prendre la fuite tout en ameutant les alentours. A terre mais pas complètement groggy, et ce, malgré les coups qui pleuvaient, la première a parfaitement entendu les malfaiteurs de procéder comme ils ont fait avec les deux femmes violées puis assassinées dont les corps ont été jetés par la suite à la cité universitaire. « On procédera au viol collectif avant de prendre ses organes, puis on jettera le corps à Ankatso. Là-bas, c’est plus facile », aurait entendu la jeune femme de la bouche d’un de ces hommes. Malheureusement pour eux, c’est à ce moment qu’est arrivée la cavalerie composée de … fokonolona prêt à en découdre pour leur faire passer un quart d’heure de justice populaire. Bien sûr, le groupe d’hommes a préféré déguerpir mais bizarrement, aucune suite n’est donnée à la plainte déposée par ces deux jeunes femmes.
Au sens propre
Evidemment, tout cela rappelle l’autre affaire de double meurtre d’Ankatso citée plus haut. Rappelons que tôt dans la matinée du jeudi 29 décembre 2016 dernier, les étudiants ainsi que la population de cette partie est d’Antananarivo ont fait une découverte bien macabre de deux femmes près du Bloc 52 dont l’une est âgée de 44 ans tandis que l’autre a environ 35 ans. Faces contre terre, la première n’avait que son … « dernier rempart » en tissu pour protéger son intimité tandis que la deuxième a encore gardé une partie de ses bas-collants. Les premières constatations visuelles auraient indiqué que les deux femmes ont subi un viol mais en tout cas, elles ont subi d’horribles tortures et étaient défigurées. On sait aussi que la plus âgée d’entre elles habite le fokontany d’Antsahamamy qui jouxte la cité universitaire d’Ankatso II et est mère de 5 enfants. Et jusqu’à ce jour, les autorités concernées n’ont fait état de l’avancée de l’enquête y afférente. D’où la conclusion des observateurs qu’elle est réellement au … point mort si d’autres avancent qu’elle n’a même pas débuté pour la simple raison qu’il s’agit de deux pauvres femmes – au sens propre du terme – et par conséquent, la motivation manque cruellement aux limiers des forces de l’ordre. Dans ce cas, la vie de ces violeurs et ces assassins ne sera qu’un long fleuve bien tranquille.
Vladimir Illitch