Il y a des années que le dernier recensement officiel de Madagascar a été effectué. Pourtant, selon les Nations Unies, il est recommandé pour chaque pays membre de réaliser un Recensement général de la population et de l’habitation (Rgph), tous les dix ans, pour permettre aux décideurs, tant privés que publics, d’avoir accès à des données statistiques fiables et à jour.  Faute de moyens en effet les gouvernements successifs n’ont pas pu le faire car le recensement est un procédé coûteux pour l’Etat, nécessitant jusqu’à plusieurs millions de dollars. D’ailleurs, seuls les pays puissants économiquement parlant arrivent à faire des recensements de façon périodique et à intervalles réguliers. C‘est pourquoi, cette année, Madagascar va procéder au premier recensement complet de la population depuis 1993. Prévue commencer au mois d’octobre de cette année, cette opération a déjà été reportée plusieurs fois, d’abord en 2013, les contextes sociopolitiques n’ont pas permis à le réaliser, ensuite entre 2015 et 2016, il a encore été reporté.  Espérant que cette fois-ci, le recensement ne sera plus reporté avec des résultats attendus en 2019. Pour ce faire, 40 000 enquêteurs seront mobilisés pour les opérations cartographiques et de dénombrement. A noter que les données datant qu’il y a 24 ans ne sont plus exploitables actuellement lorsqu’on sait que la population malagasy connaît une croissance annuelle de 2.8%. En outre, le nombre approximatif de 20 millions d’habitants est sans doute bien loin de la réalité, avec une population majoritairement rurale.

Seheno Kely