Outre les accidents mortels, les plus grands dangers sur les routes nationales sont les coupeurs de route. La gendarmerie nationale a beau faire des efforts pour lutter contre le phénomène et prendre des mesures telles que l’obligation des  taxi-brousse de faire des caravanes,  mais il persiste toujours. Oui car, les agents des forces de l’ordre ne peuvent pas assurer chaque portion de route en raison d’un manque d’effectif et surtout de moyens. De ce fait, certains usagers de ces routes nationales prennent pour habitude de porter une arme sur eux. Jeudi dernier, vers 18 heures 30, dans le quartier de Mandikanamana, commune rurale de Behenjy, district d’Ambatolampy, huit bandits armés ont attaqué un autobus sur la Rn7. Pour ce faire, ils avaient bloqué la route à l’aide de moellons. Et le véhicule était alors obligé de s’arrêter. Ces derniers ont alors procédé à la fouille du véhicule, des bagages, puis, un à un, des passagers. Quand ce fut le tour de cet homme de la trentaine, il a sorti un pistolet de son manteau et s’est mis à tirer. Résultats : il a grièvement blessé deux des assaillants, et persuadé le reste du groupe de prendre la fuite. Malgré cette échauffourée, la bande des huit a quand même réussi à avoir un petit butin. La somme de 80 00 ariary, deux smartphones et quelques bijoux. Selon les informations qui nous ont été transmises, c’est la deuxième fois en un mois qu’une attaque s’est produite. La première fois, les bandits, probablement les mêmes, ont pu prendre tous les objets de valeur et tout le liquide des passagers. Une enquête est en cours au niveau de la gendarmerie et le signalement des bandits blessés a été transmis à tous les hôpitaux et dispensaires de la région. Une fois qu’ ils seraient obligés de se soigner, les hommes en treillis n’auraient qu’à venir les cueillir.

Ny Tsiky R.