Cua/M2pate – La guéguerre s’amplifie
Le bras de fer entre la commune urbaine d’Antananarivo (Cua) et le Ministre auprès de la Présidence en charge des Projets Présidentiels (M2pate). La municipalité vient de déclarer la guerre à ce département à cause de deux projets de construction d’intérêt public dans la capitale. Il s’agit en effet de la construction d’une bibliothèque à Antanimbarinandriana et de l’aménagement des alentours du jardin d’Antaninarenina. Si le Ministère a déjà débuté les travaux, la Cua, de son côté, insiste sur l’irrégularité de ces projets en publiant que le M2pate n’a pas de permis de construire pour Antanimbarinandriana, et de permis de coupe pour Antaninarenina. Dans la logique, ce genre de guéguerre concernant la mise en place de nouvelles infrastructures pour la population de la capitale ne devrait pas avoir lieu. En effet, l’important n’est pas de connaitre quel organisme a fait le travail mais de réaliser le projet de développement pour la ville.
Visiblement, le bras de fer entre la Cua et le M2pate ne se limite plus entre les deux organismes mais devient la manifestation d’une guerre ouverte entre le parti Tiako i Madagasikara (Tim) et Hery Vaovao ho an’i Madagasikara (Hvm). Il n’est plus à rappeler que les coups bas et provocations entre Marc Ravalomanana, président du Tim, et Narison Rafidimanana, considéré comme le numéro 2 du régime, ne datent pas de cette année.
En 2016, la tentative de remblayage d’une partie du marais Masay par un entrepreneur mauricien a provoqué la discorde entre le Ministère de l’aménagement du territoire et la municipalité. Cette dernière a pris la défense de l’opérateur en soutenant que le remblayage a respecté toute la réglementation en vigueur et fait l’objet d’une autorisation en bonne et due forme. Cependant, le M2pate a empêché le projet de construction d’un complexe hôtelier puisque cela aurait pu provoquer une inondation grave dans la partie basse aux alentours de Masay et d’Ankorondrano.
Sans oublier le litige foncier concernant le terrain d’Andohatapenaka que l’entreprise Tiko réclamait comme étant sa propriété, mais un conseil des ministres l’a déjà déclaré « d’utilité publique ». La situation s’est envenimée à travers la mise en fourrière des camions du M2pate par la municipalité, ainsi que l’attaque des éléments d’élite de la gendarmerie nationale au siège de la police communale à Anosipatrana.
Dom