Premiers secours – Des pompiers refusent d’aider des blessés
L’assistance aux personnes en danger est une des valeurs qui manquent parfois chez certains Malgaches. Pourtant, toute loi réprime formellement la non assistance à une personne en danger, qu’il s’agisse d’un accident ou d’une attaque. La peur d’endosser toute la responsabilité sur la vie des blessés est le premier frein qui empêche les gens de faire cette bonne action, d’après les dires de certains. Or si les citoyens n’agissent pas promptement en temps et heure, les responsables de la sécurité publique ainsi que ceux des premiers secours sont dans l’obligation d’être à l’affût à tout moment. La situation à ce sujet comporte pourtant des failles à Madagascar. Il a été constaté plusieurs fois que les pompiers mettaient des heures à venir en cas d’incendie, mettant ainsi en péril la vie des sinistrés, et certains ne se mobilisent que lorsqu’ils sont surs d’avoir suffisamment de carburant dans le réservoir des véhicules d’intervention.
Aucune importance
Le samedi 28 janvier 2017, un véhicule de pompier a délibérément abandonné une scène d’accident d’après les dires des témoins oculaires sous prétexte d’être extrêmement pressé. En effet, d’après les informations reçues, un accident de voiture s’est produit ce jour aux environs de 21 h 30 à Ambohijatovo. Un 4×4 a brutalement embouti un camion de ramassage d’ordures de la Samva cette nuit-là. Le camion était étrangement stationné non loin du tunnel, sans feux ni aucun autre signe pouvant indiquer sa présence. Quatre individus ont été gravement blessés au moment du choc, mais les éboueurs n’y ont prêté aucune attention d’après les témoins, ceux-ci ont tranquillement continué leur travail. Un véhicule des forces de l’ordre serait passé peu de temps avant celui des pompiers mais aucun de ces responsables n’a daigné venir en aide aux blessés. Au final c’est à bord d’un taxi que ces blessés ont été transportés à l’hôpital plus tard. Au fil des années, et vu les circonstances actuellement, tout porte à croire que les autorités malgaches n’attachent plus autant d’importance à la vie de la population. Les accidents mortels se succèdent, idem pour les attaques meurtrières des bandits, sans compter les vindictes populaires qui deviennent quasiment automatiques. Face à cela pourtant, les autorités malgaches se bornent à agir comme si les choses allaient pour le mieux.
Athanase