Pluies artificielles – Un ministre fier de l’exploit !
Aperçu sur quelques chaînes de télévision locale, le ministre auprès de la présidence chargé de l’Agriculture et de l’élevage, Rivo Rakotovao, affichait un large sourire au moment d’aborder le sujet des pluies artificielles. Pas peu fier que les tentatives de faire pleuvoir soient enfin une réussite après maintes et maintes tentatives, sans succès, et un petit paquet d’argent perdu… Effacé du paysage politique depuis qu’il a été éjecté du poste de numéro 2 du gouvernement, lui qui aspirait tant à siéger à Mahazoarivo, ce fut là l’occasion pour lui d’annoncer enfin une bonne nouvelle et surtout de s’attribuer quelques mérites. Mais malgré tout, il a fait preuve d’altruisme en mentionnant le travail effectué par toute l’équipe ayant pris part à ce que ce dernier appelle un succès, une qualité que l’on ne lui connaissait pas avant. Comme quoi on apprend avec l’expérience et les épreuves.
Soi-disant expert
Cependant, son sourire n’a pas lieu d’être quand on sait qu’il est en charge de l’agriculture, un domaine où il échoue lamentablement, dans la lignée de son passage au ministère en charge des projets présidentiels. Le kilo de riz n’a jamais été aussi élevé de mémoire de malgache, et cela n’ira pas en s’améliorant. En fait, les projets au long terme de ce ministère sont flous, pour ne pas dire inexistants, et les mesures d’urgence tardent à faire leurs preuves. Comment un pays à vocation agricole, où plus de 80 % de la population sont des agriculteurs, peut-il en arriver au point où il commande plus de quantité de riz qu’il n’en produit ? Mais cette situation n’est pas à mettre sur le dos des dirigeants. Il s’agit là des conséquences du changement climatique, du retard de l’arrivée des pluies etc… Des faits que n’ont jamais anticipé ces soi-disant experts payés si chèrement aux frais des contribuables. Si l’on suit cette même logique, quand le pays sera donc atteint d’une pénurie de carburant, par exemple, ce serait la faute aux pays producteurs et nullement à nos dirigeants qui n’ont pas vu venir, et qui ne sauront pas proposer les solutions adéquates… En un mot, certaines personnes devraient plus ouvrir leurs yeux plutôt que leurs bouches.
Feno Ny Tsiky