Soupçon d’attentat à Mahamasina – Lylison ou le bouc émissaire parfait
Selon les informations, il semblerait qu’un attentat ait été déjoué de justesse lors de la messe de célébration des 50 ans des relations diplomatique entre Madagascar et le Vatican. En effet, une femme en possession de plusieurs cartes sim, utilisées dans les téléphones mobiles avait été interpellée par les forces de l’ordre. Une enquête est encore en cours en ce qui concerne les intentions de cette femme et la question des cartes sim en sa possession. Toutefois, des accusations ont déjà été portées et ce, à l’encontre de nul autre que le sénateur élu à Mahajanga sous les couleurs du Mapar Lylison. En effet, les premières explications soulignaient que la femme interpellée et premier suspect dans cette affaire est en vérité un agent informateur ou agent de renseignement du Colonel Lylison en personne. Pour rappel, après un appel à la ville morte face à l’incompétence des tenants du pouvoir, ce dernier a fait l’objet d’une chasse à l’homme et même d’un mandat d’arrêt, tout en tenant compte de son statut d’élu et de membre du Sénat.
Accusations
Depuis, il reste introuvable alors que les faits remontent déjà à plusieurs mois. Aussi, il reste toujours persona non grata auprès du régime actuel. En conclusion, le sénateur et colonel Lylison remplit tout à fait le profil du bouc émissaire parfait. Ne pouvant en aucun cas réagir ou répondre à ces accusations portées contre sa personne. D’autre part, la théorie d’un attentat prémédité n’étant pas encore vérifié, il apparait que le mode d’emploi selon lequel on désigne un coupable avant acte soit de nouveau à la mode. Il est indéniable que la messe de Mahamasina de dimanche, célébrée par le second du Pape en personne, et à laquelle tous les anciens dirigeants mais également les actuels avaient assisté, est la cible idéale pour un attentat. D’ailleurs, certains auraient même tiré leur épingle du jeu si le Cardinal Pietro Parolin n’était pas arrivé au terme de son homélie. De plus, chaque grande cérémonie célébrée dans le stade municipal depuis la prise de fonction de ce régime a toujours été suivie d’attentat. Toutefois, avec la présence même de l’ancien président de la Transition Andry Rajoelina, qui n’est autre que le président du Mapar auquel Lylison est resté fidèle, rend la théorie peu croyable. On se demande alors qui a intérêt à agir de la sorte.
Régis Kabary