Délestage – Le black out a commencé à Mahajanga
Depuis quelques semaines, on parlait d’un retour en force du délestage et ce, dans plusieurs localités de la Grande île. Cependant, on n’avait plus évoqué le risque d’un black out total après que le barrage de Tsiazompaniry ait été ouvert du fait que le lac de Mandroseza s’était asséché suite à l’absence de précipitations. Peut-être qu’il ne s’agit pas de la Capitale mais pourtant, on peut bien parler d’un black out maintenant dans la ville de Mahajanga. En effet, le fait que ce ne soit pas la ville d’Antananarivo qui est touchée semble donner un degré moindre à la situation. Ce qui ne devrait pourtant pas être le cas. Car le délestage a atteint presque tous les 26 quartiers de la ville des fleurs qui vivent actuellement dans l’obscurité et ce, depuis trois jours. Une coupure sans interruption que subit donc cette cité, d’où on parle réellement de black out. Selon les informations recueillies, dans le secteur de Tanambao Sotema par exemple, quartier qui s’est plaint à plusieurs reprises, la coupure a perduré depuis la soirée du 30 janvier. A Mahajanga Be, les zones commerciale et administrative sont également touchées par cette coupure. Cela alors qu’on a l’habitude que les zones administratives ou à proximité des hôpitaux sont de fait épargnées par les coupures d’électricité. Du côté de Mahavoky Atsimo, d’Antsahavaky, d’Antsahabingo et dans les alentours, plusieurs coupures intermittentes ont été également rencontrées depuis le 30 janvier vers 20h00. De nombreux foyers se sont déjà plaints des dégâts matériels que ces pannes permanentes provoquent, ce qui est le cas pour de nombreux commerçants également. Le sort de la ville de Mahajanga n’est pas un cas isolé. Ainsi, le black out n’est plus un simple risque à envisager mais une réalité vécue dans certaines localités de la Grande île. La population n’est pas sans savoir que le délestage actuel est un délestage économique. De ce fait, le risque que la situation à Mahajanga touche les autres provinces est donc partagé. Et à ce rythme, le tour viendra rapidement pour les autres, même pour Antananarivo. Concrètement, le changement de main au sein de la Jirama n’a rien apporté jusqu’ici.
Régis Kabary