Jour fériés 2017 – Des exceptions à la tonne
Les citoyens malgaches connaissent désormais le refrain et ne s’attendent plus à grand-chose de la part des tenants du pouvoir en ce qui concerne les jours fériés. En effet, à plusieurs reprises et ce depuis 2015, le régime Rajaonarimampianina a toujours su réduire au possible les jours de repos que la loi peut bien accorder aux travailleurs. Cette année-ci n’en fera pas exception. En effet, le projet de décret fixant liste des jours fériés, chômés et payés au titre de l’année 2017 a été adopté hier en Conseil du gouvernement. Et pas de grandes surprises car la liste élaborée par le Ministère de la fonction publique, de la réforme de l’Administration, du travail et des lois sociales n’est que celle de toujours. En effet, pour 2017, mis à part le 1er janvier qui est déjà passé, il y aura le 08 mars, 29 mars, 16 avril, 17 avril, 1er mai, 25 mai, 05 juin, 25 juin, 26 juin, 15 août, 1er septembre, 1er novembre, 25 décembre. Pour le reste, on fera donc avec le rythme de l’année et les tenants du pouvoir aviseront au fur et à mesure.
Pour tout le monde
Toutefois, ce qui fait encore jaser l’opinion c’est cette tonne d’exceptions prévues par le décret. Bien évidemment, la population est déjà habituée au 8 mars chômé mais payé pour les femmes uniquement. Toutefois, certaines exceptions qui reviennent et sont critiquées à chaque fois, ont encore été prises en compte dans le projet de décret de cette année. A titre d’exemples, le 25 juin pour l’Id al Fitr ainsi que le 1er septembre pour l’Id Adha seront fériés, chômés et payés seulement pour les musulmans. Il apparait de ce fait normal si l’on parle d’une mesure discriminatoire. En effet, depuis toujours, les fêtes chrétiennes sont fériées pour tout le monde, sans distinction de religion ni d’origine. Et pourtant, certaines communautés religieuses ou sociales ne prennent pas en compte les traditions chrétiennes. Le fait est que même entre chrétiens, il existe quelques différences. Comme le fait que seuls les catholiques célèbrent l’assomption (le 15 août). D’autre part, on se soucie de savoir si des contrôles seront donc effectués, durant ces jours spéciaux, sur la religion ou sur les penchants de chacun ? S’il en est ainsi, le régime devrait en faire de même pour tous les évènements importants des autres religions, voire même des communautés étrangères implantées à Madagascar, à l’exemple du Nouvel An chinois ou du taom-baovao malagasy.
Ny Aina Rahaga