Protection des aires protégées – Renforcement de l’implication des communautés locales
La mise en place des aires protégées à Madagascar a pris de l’ampleur depuis la déclaration de Durban, lors du Congrès Mondial des aires protégées en 2003. Ces aires protégées sont gérées soit par Madagascar National Parks, soit par des opérateurs privés ou des organisations non gouvernementales (ONG). Près de 20 % du territoire national se sont vu attribuer un statut de protection temporaire interdisant toute exploitation des ressources forestières qui sont indispensables à la survie des populations. Tout le territoire malgache n’est pas concerné par ces modes de gestion de statuts particuliers (délégation de gestion, aires protégées), le reste est géré par les populations locales.
A cet effet, un atelier sur le renforcement de l’implication des communautés dans la conservation des sites naturels africains du patrimoine mondial s’est tenu au Cameroun du 10 au 14 février derniers pour évoquer la manière de faire participer les communautés locales à la conservation des sites du patrimoine mondial. Cet atelier s’inscrit dans le cadre du Programme Africa Nature dont l’objectif est d’améliorer la conservation des sites naturels du patrimoine mondial en Afrique à travers le renforcement ciblé des capacités, le partage de connaissances et d’expériences. L’atelier a réuni des gestionnaires de 5 sites du patrimoine mondial de pays francophones d’Afrique centrale et occidentale dont le Programme de petites subventions de 7 pays (Bénin, Cameroun, Côte d’Ivoire, Guinée, Madagascar, Niger et RCA).
Les participants ont testé le projet de brochure en cours de préparation sur la participation des communautés locales dans la conservation des sites naturels du patrimoine mondial. Ce document se fonde sur les 12 années d’expérience de l’initiative « Gestion communautaire de la conservation des aires protégées » mis en œuvre en partenariat avec le Programme de petites subventions du PNUD, la Fondation des Nations Unies (UNF), le Fonds pour l’environnement mondial (FEM) et le Centre du patrimoine mondial, a-t-on indiqué dans un communiqué publié hier.
La rencontre a permis de formuler des recommandations en vue d’améliorer le contenu de la brochure. Il a notamment insisté sur la nécessité de mettre en synergie l’approche développée dans le cadre de l’outil EoH «Améliorons notre patrimoine» et la méthodologie de Compact. Il a également préconisé que des orientations sur les mécanismes de financement durables de Compact soient indiquées.
Recueillis par Riana