Le taxi-be à 500 ariary – Plus ou moins suivi par les transporteurs !
Le mot d’ordre du président de l’Union des coopératives de transport urbain (Uctu) a été plus ou moins suivi dans la journée d’hier si, par contre, certains taxis-be n’ont plus de scrupules une fois la nuit tombée. En effet, les receveurs ont toujours accepté le ticket de 400 ariary dans la journée, et ce, pour toutes les lignes.
Ainsi, ces derniers n’ont pas formellement exigé à ce que les passagers paient les 500 ariary annoncés par le président de l’Uctu au début de cette semaine. « Il est difficile de le demander surtout à cause de la situation socio-économique actuelle. Nous comprenons parfaitement que la plupart des passagers ne puissent pas se permettre d’allouer la somme de 1 000 ariary pour un aller et retour d’autant que tout le monde le constate, le prix du kilo du riz a atteint des sommets ces derniers jours », a avancé un aide-chauffeur de la ligne 147 à Ambohijatovo dans la matinée d’hier, plus précisément vers 11h.
D’un autre côté, ces passagers hésitent aussi à prendre le bus pour la même raison et se demandent s’ils feraient mieux de faire le trajet à pied. Devant la chaleur écrasante qui règne dans la Capitale depuis le début de cette année, beaucoup ont fini par monter dans les taxis-be mais demandent d’abord le tarif à payer. « Il est tout à fait normal qu’on demande si le frais a réellement augmenté mais comme partout ailleurs, on le négocie aussi et au final, les receveurs acceptent le même tarif qu’auparavant. Il faut savoir que déjà, 400 ariary pour un aller simple est exorbitant et il ne faut pas oublier qu’à Madagascar, une famille est toujours composée de plusieurs membres. En une journée, le coût du déplacement peut facilement atteindre plusieurs milliers d’ariary, et ce, sans compter le déjeuner des élèves ainsi que leur goûter. Avec les 7% de hausse octroyés au début de cette année et qui ne se trouvent pas encore dans la fiche de paie de ce mois, on arrive à dépasser difficilement le cap des 15 jours, voire d’une semaine », a précisé un père de famille.
J.L.R