Tiko-Cua-Conseillers municipaux – Jugement du Tribunal administratif ce jour
Les membres du Conseil municipal de la ville d’Antananarivo opposés au maire Lalao Ravalomanana et son équipe ont tenu une conférence de presse hier à Behoririka. Ceci afin d’annoncer que le jugement de leur requête en annulation de la délibération de la Commune urbaine d’Antananarivo relative au terrain d’Andohatapenaka se fera ce jour au Tribunal administratif d’Anosy. Mais également afin de mobiliser les forces pour lutter contre la gabegie et la mauvaise gestion qui prévaut au sein de la Cua depuis l’accession de Lalao Ravalomanana, puis de son époux et en même temps conseiller à la tête de la municipalité.
L’affaire qui passera en jugement concerne l’octroi par la société Tiko, appartenant à Marc Ravalomanana, du terrain d’Andohatapenaka au profit de la Cua. Et ceci afin que cette dernière l’utilise comme fourrière. Pour rappel, le 29 juillet 2016, l’exécutif de la Cua avait convoqué une session extraordinaire du Conseil municipal avec un ordre du jour bien précis dans lequel ne figurait pas la question de ce terrain. Cependant, trente minutes avant la fin de la session ordinaire, le sujet tombe d’en haut et la délibération est adoptée par la majorité issue du parti Tiako i Madagasikara des Ravalomanana et sans la participation des conseillers municipaux d’opposition. D’autre part, le terrain en question est toujours un terrain litigieux qui oppose l’Etat central à la société Tiko de Marc Ravalomanana.
En ce sens, les conseillers municipaux dont Lalatiana Rakotondrazafy, Lalatiana Ravololomanana et Véronique Rajerison ainsi que leurs collègues opposants parlent d’une situation aberrante. C’est bien le cas de le dire car la Cua, une collectivité territoriale décentralisée, se trouve mêlée malgré elle dans une affaire privée des dirigeants de la Commune. D’ailleurs, ces dernières n’ont pas hésité à dire que « les Ravalomanana utilisent la Cua pour atteindre l’Etat et s’en sert comme marche pied. ». Bien évidemment, ce genre de décision se prend toujours au détriment de la transparence exigée dans la conduite des affaires publiques. Outre le jugement d’aujourd’hui, les conseillers municipaux opposés à Lalao Ravalomanana et son équipe attendent toujours l’intervention de l’Inspection générale de l’Etat pour contrôle de légalité au sein de la Cua.
Régis Kabary