2017 – Une année vouée à l’échec
Le président Hery Rajonarimampianina a déclaré à Addis-Abeba Ethiopie, après sa participation au 27e sommet de l’Union africaine, qu’il n’est pas si pressé comme les autres d’annoncer sa participation à la présidentielle de 2018. Du point de vue stratégique, le chef de l’Etat a « sa raison logique » puisque son régime plonge le pays dans le gouffre.
L’objectif de faire de l’année 2017 comme l’année de la construction est déjà biaisée par l’absence de mesure concrète depuis janvier. Pourtant, des arriérés de promesse et d’obligations non réalisées attendent encore le chef de l’Etat. Dans le domaine de l’administration, de l’Etat de droit et de la bonne gouvernance, plusieurs institutions ne sont pas encore mises en place dans les délais définis par la constitution. La plus importante d’entre elles est la Haute cour de justice. L’Etat doit également mettre en place, pour cette année, le Conseil pour la réconciliation nationale. Ensuite, les élections régionales et provinciales doivent être également organisées pour cette année 2017.
En ce qui concerne les projets de développement proprement dits, l’Etat est dans l’incapacité d’apporter des solutions aux problèmes qui touchent le social. Le délestage devient une tradition et les dirigeants n’osent plus faire de déclaration annonçant des mesures pour remédier à ce fléau artificiel provoqué par la mauvaise gestion. L’unique solution à long terme annoncée par les dirigeants reste l’utopique projet de transition vers l’énergie renouvelable. En effet, la réalité exige de solutions dans l’immédiat pour arrêter le délestage mais non pas de construire des centrales thermiques, solaires et éoliennes qui ne seront pas exploitables qu’après quelques années. De plus l’Etat attend encore le déblocage de financements étrangers, quant à la réalisation de ces projets.
Il y a urgence face à la hausse du prix du riz, qui a augmenté de 35% en une semaine. Ce qui demande également un exploit de la part des dirigeants. Ces derniers n’ont pas pu prévoir à temps le risque de spéculations. Les mesures tardives prises ne pourront pas avoir des impacts sur la baisse du prix qu’après plusieurs mois. De plus, la production locale est déjà vouée à l’échec et cela va renforcer le maintien des prix du vary « gasy » et « makalioka » que les spéculateurs ont imposé. Les consommateurs ne devront plus donc s’attendre au retour à la normale du prix de cette denrée, sauf si l’Etat réussit un exploit dans l’assainissement du secteur riz.
Le régime actuel ne pourra donc débuter ses projets de développement prévus pour l’année 2017 avant d’avoir réglé ces problèmes qu’il n’arrivait pas à résoudre en 2016 et pendant le premier mois de cette année. Vu la lenteur de prise de mesure et d’action concrète du pouvoir exécutif, le développement du pays risque une fois de plus de rester dans « l’utopie ».
Dom