Une forte pluie s’est abattue sur Antananarivo et ses environs dans la soirée de mercredi dernier. En tout, un peu plus d’une heure à balancer entre averse et orage. Ce qui a suffi à la capitale malgache de se retrouver une fois de plus sous les eaux. En effet, après ces soixante minutes et quelques, plusieurs quartiers de la ville des mille se sont retrouvés sous les flots, la boue et les ordures. C’était le cas notamment de Besarety, Anjanahary et Andravoahangy mais également d’Anosibe, Anosy et Mahamasina. En premier, la responsabilité revient à la Commune urbaine d’Antananarivo (Cua). A plusieurs reprises déjà, les citoyens de la capitale ont interpellé les dirigeants de la Commune sur cette question de montée des eaux et de curage des canaux d’évacuation. D’ailleurs, la pluie de mercredi n’était pas la première à inonder Antananarivo et ne sera surement pas la dernière. Pourtant, le fait est que jusqu’à l’heure actuelle, absolument rien n’a été fait par ces derniers. Aussi risque-t-on toujours de retrouver la ville sous les eaux la prochaine fois qu’il y aura averse. D’autre part, il est utile de préciser que cette pluie n’a pas du tout été prévue par le service de la prévision météorologique d’Ampandrianomby. En effet, ce département avait déclaré en début de semaine que la sècheresse reprendrait le dessus pour cette semaine. En l’occurrence, aucune goutte n’était prévue depuis mardi jusqu’à à la fin de ce week-end. Et aucune pluie artificielle non plus n’était au programme ces derniers temps. Aussi, la population n’avait point été préparée à cet orage qui, malgré la sècheresse et la chaleur intense, a surpris tout le monde. Enfin, après que les précipitations aient cessé, des dégâts considérables ont été constatés sur les chaussés du centre-ville et des alentours. Comme du côté d’Antanimena, de Rasalama ou d’Ambohijatovo. Pourtant, des travaux de réhabilitation  ont été effectués que ce soit par les ministères ou la Cua. En somme, les intempéries et surtout celle de mercredi ont mis en exergue le fait que nos responsables forment une belle brochette d’incompétents. Et vu la situation sociale actuelle, combinée avec ce genre de carence, on risque de ne plus aller bien loin.

Régis Kabary