Si la population malgache s’était attendue à ce que l’augmentation des frais de taxi-be ne soit pas systématiquement appliquée, cette fois encore, certains transporteurs de la capitale sont toutefois allés jusqu’au bout. A l’heure actuelle, les frais de transport varient selon l’humeur et le choix des taxis-be, car avec 500 Ar les passagers peuvent s’attendre à recevoir 100 Ar comme monnaie ou non. L’Union des coopératives de transport urbain (Uctu) était effectivement déterminée à fixer le prix du ticket de taxi-be à 500 Ar à partir du 1^er février dernier en raison du retard du paiement des subventions aux transporteurs. Les habitants de la ville d’Antananarivo se trouvent entre deux chaises depuis cette prise de décision soudaine. D’un côté il y a l’Union des coopératives de transport suburbain (Ucts) qui a annoncé vouloir quand même maintenir le même prix à la date indiquée, et qui, en même temps, a déclarée vouloir se désolidariser complètement de chaque véhicule de l’Uctu qui envisagerait de s’en tenir à cette augmentation.

Conséquences

A l’heure actuelle, le directeur général de l’Agence des transports terrestres (Att) refuse de débloquer les subventions allouées par l’État aux transporteurs qui se sont aventurés à appliquer l’augmentation de leur ticket à 500 Ar. Voilà qui confirme l’incapacité de l’Att à maintenir l’ordre au sein des transporteurs de la ville d’Antananarivo. Des responsables étaient même dans l’obligation de descendre sur le terrain le jeudi 2 février afin de recenser les lignes ayant appliqué cette augmentation du frais de transport. D’après leur rapport, 17 coopératives de l’Uctu réclament actuellement les 500 Ar de frais. A cet effet, ce tarif sera-t-il maintenu pour ceux qui ne bénéficieront pas des subventions de l’État ? L’Agence des transports terrestres est censée être le premier responsable de tout ce qui se rattache au transport, mais c’est à croire qu’aucune règle ne régit cet établissement.

Athanase