Accident d’Anjozorobe – Les forces de l’ordre pointées du doigt !
C’est le fait marquant de ces derniers temps. Un camion de transport en marchandises, en principe, avait fait une sortie de route et s’est retrouvé dans la rivière Mananara, tuant ainsi 47 personnes dont au moins 10 enfants et blessant gravement par la même occasion 8 autres personnes. Ces dernières sont toujours pour la plupart en soin intensif à l’Hjra. Il s’agit d’une grande famille qui allait assister à un mariage le jour même, et faute de moyens de transport a pris ce camion pour rejoindre la commune de Talatan’I volonondry. A rappeler également que les nouveaux mariés en question ont péri dans cet accident. Selon le témoignage des survivants, ce tragique accident était dû à la vitesse. En effet, le chauffeur ayant négocié un virage suivi d’un pont à une allure tout à fait inappropriée, vu la taille du véhicule. Ce dernier ayant survécu au crash a été évacué par les gendarmes afin de lui éviter la vindicte populaire. Il a, par la suite, été inculpé d’homicide volontaire et est placé en détention préventive à Antanimora.
Pas qu’un seul coupable
Si la culpabilité du chauffard n’est plus à discuter, la justice continue à « remuer ciel et terre » à la recherche d’autres coupables. Et les prochains sur la liste sont les forces de l’ordre. Le ministère des Transports a indiqué que l’enquête est toujours en cours en essayant actuellement de déterminer si des membres des forces de l’ordre étaient présentes sur le tronçon de route qu’a emprunté le camion avant son accident, ou s’il devait y en avoir mais que ces derniers auraient quitté leur poste. Si cela s’avère juste, dans un cas ou un autre, ils auraient à répondre de leurs actes, ou plus précisément de leurs négligences qui auraient contribué à la perte d’un peu moins d’une cinquantaine de vies humaines. Souvent et sans se rendre vraiment compte de la gravité de la situation, les figures d’autorités telles les gendarmes et policiers faisant office de police de la route ferment les yeux en échange de quelques billets. Ils laissent passer des chauffeurs en état d’ébriété, des véhicules ayant par exemple les feux cassés ou les freins défaillants, et d’où ces drames.
Feno Ny Tsiky