Kidnapping-Toamasina – Des cartouches de kalachnikov retrouvées
L’enquête sur le kidnapping d’un individu appartenant à la communauté indienne de Toamasina suit son cours. Jusqu’à maintenant, il n’y a toujours aucune nouvelle de la victime, ni des ravisseurs. D’ailleurs, la demande de rançon n’est également pas parvenue auprès de la famille. Or, d’après les informations reçues, les enquêteurs avaient pu mettre la main sur la voiture abandonnée par les agresseurs durant ce week-end. Ces derniers se sont effectivement servis d’un Renault express blanc comme moyen de transport, mais avaient volontairement isolé ce véhicule en question du côté d’Anjoma lors de leur opération kidnapping. Plusieurs cartouches de kalachnikov ainsi qu’une cagoule ont été retrouvées dans cette voiture abandonnée. Quant aux armes utilisées par les ravisseurs, les enquêteurs n’en avaient pas trouvé la moindre trace. En effet, d’après les informations reçues, les bandits avaient chacun une arme en sa possession afin de menacer non seulement la victime mais également quiconque voulait se mettre en travers de leur chemin.
Histoire tragique
Pour rappel, le propriétaire du magasin Seyfou de la ville de Toamasina, dénommé Nourbhay Sefoudine, avait eu la malencontreuse visite de cinq individus armés jusqu’aux dents le vendredi 3 janvier 2017, en fin de soirée. Le kidnapping s’est déroulé dans le quartier d’Ampasimazava, à l’entrée même de la maison de la victime. Trois d’entre eux avaient braqué leur fusil d’assaut sur la tête de l’indien afin de le maîtriser pendant que les deux autres s’étaient chargés de l’embarquer avec eux. D’après les informations recueillies, toute la scène s’est déroulée sous les yeux des enfants ainsi que de la famille de la victime. Si les histoires de kidnapping des individus de la communauté indienne de Madagascar s’étaient quelque peu arrêtées, durant un laps de temps, ce nouvel incident est la preuve du contraire. Les ravisseurs qui sèment la panique chez la population malgache courent toujours les rues jusqu’à présent et n’attendent que le moment opportun pour agir. A noter que ces bandits ne frappent pas n’importe qui, leur cible est déterminée à l’avance. Plusieurs « karana » ont déjà été victimes des opérations malveillantes dont la plupart ayant été déclarées dans la ville de Toamasina. A rappeler l’histoire tragique d’Aleck Owne, sans compter celle d’Annie et d’Arnaud, ainsi que la mort prématurée du jeune Fahrane, âgé tout juste de 19 ans, le mardi 9 août 2016 dernier dans la ville d’Antananarivo. L’insécurité ne semble toujours pas maîtrisée par les agents des forces de l’ordre du pays. Par ailleurs, les agents de Toamasina font le nécessaire pour avancer dans leur enquête en ratissant et bouclant la ville.
Athanase