Attentat à la bombe artisanale – Fausse alerte à Soavimasoandro
Simple coïncidence ou pure manœuvre de déstabilisation, toujours est-il que depuis l’investiture du nouveau président de la République, le 25 janvier dernier, les attentats à la bombe artisanale ont défrayé la chronique. Une fois de plus, une alerte à la bombe artisanale a surpris et rameuté la population de Soavimasoandro, hier jeudi 27 février, au niveau du terminus de la ligne 120. L’engin explosif a été découvert vers 4h du matin par des passants matinaux. Les éléments des forces de l’ordre sont arrivés sur place à 9h et, 30 minutes plus tard, une équipe de démineurs est venue pour neutraliser le pétard. Selon les premières constatations des spécialistes, il s’agissait d’une charge explosive de moindre puissance constituée d’une plaquette reliée à un pot de yaourt contenant la charge, le tout relié à un système de mise à feu à distance. Le paquet contenait également une lettre insultant les éléments des forces de l’ordre. Les démineurs ont dû le faire exploser pour le neutraliser, après avoir délimité un périmètre de sécurité. Toujours dans la matinée d’hier jeudi, vers 11h, un colis suspect a également été déposé à Bel’Air, au niveau de la bifurcation menant vers Ampahibe. Cette fois, ce fut une fausse alerte car après que les forces de l’ordre aient inspecté le sac suspect, il s’avéra qu’il ne contenait que de vulgaires effets vestimentaires usés. Toutefois, les éléments des forces de l’ordre ont quand même dû établir un périmètre de sécurité pour parer à toutes éventualités.
Selon les explications des responsables des forces de l’ordre, certaines personnes malveillantes cherchent à créer la psychose dans la Capitale en multipliant les attentats à la bombe artisanale qui, au final, ne ciblent que les petites gens. Pour rappel, l’attentat à la grenade explosive qui s’est produit à Anosy, samedi 25 janvier dernier, jour de la cérémonie d’investiture du nouveau président de la République, a tué deux enfants issus d’une même famille de vendeurs ambulants de soupe de poulet, et fait plusieurs blessés. En tout, en l’espace d’un mois, 6 bombes artisanales ont été découvertes dans la Capitale.
Laurena Andiantseheno