Rabesa Zafera Antoine fait sa rentrée politique cette année ayant tenu une conférence de presse, hier. Pas tendre envers le régime en place, le président du parti Leader Fanilo a quand même souligné que le pays n’a plus besoin d’un coup d’Etat !

Le parti Leader Fanilo a tenu une conférence de presse dans la journée d’hier face à la situation qui prévaut dans le pays actuellement. Le parti de Rabesa Zafera Antoine semble porter une attention particulière à l’évolution des affaires nationales mais surtout en ce qui concerne les rumeurs faisant état d’un possible remaniement gouvernemental très prochainement. Si la rumeur se concrétise, il sera question d’un quatrième gouvernement en seulement trois ans de mandat pour le régime Rajaonarimampianina. Pourtant, après autant de changements, la situation malgache n’a pas changé d’un iota et a même empiré dans quelques domaines. En effet, selon le Leader Fanilo, le pays est actuellement gouverné par l’injustice, la corruption et les inégalités. Et « la réalité montre un Etat malagasy en déliquescence, une corruption généralisée et une misère qui s’est aggravée de manière dramatique ». Et ce, démontré par la perte du sens du bien commun et l’oubli total de la dimension humaine du développement.

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L’injustice mais surtout l’absence de justice a pris une proportion énorme ces derniers temps, ayant favorisé les cas de vindicte populaire. D’ailleurs, le fait que Madagascar ait perdu 22 places d’un coup dans le classement de Transparency International en termes de perception de la corruption témoigne de la place de la corruption dans la Grande île. Face à tous ces problèmes, le Leader Fanilo a proposé l’organisation de tables rondes. Ceci afin de « régler durablement au-delà des contingences politiques les graves problèmes d’inégalités et d’injustice sociales en matière d’éducation, de santé, de corruption, de sécurité et d’absence d’Etat de droit ».  De ce fait, selon Rabesa Zafera Antoine et le Leader Fanilo qui se base surtout sur l’éthique politique, Madagascar aurait besoin, avant un remaniement des membres du gouvernement, d’un remaniement de mentalité et ce à commencer par les dirigeants. En soulignant au passage qu’un coup d’Etat ne serait pas une alternative et même un choix préjudiciable pour le pays.

Régis Kabary