Litige foncier – Une précampagne selon certains responsables
La Commune rurale d’Ambohimangakely compte parmi celles qui connaissent la pire forme de litige foncier à Antananarivo. Récemment, le village de Betsizaraina était à un doigt de la guerre civile entre deux groupes d’individus prêts à s’affronter à cause d’un terrain source de litige. Une horde de jeunes hommes armés qui se présentent comme étant les propriétaires du terrain ont attaqué un autre groupe qui est le propriétaire légal de la parcelle. La gendarmerie ne pouvait rien faire pour trancher l’affaire et s’est contentée d’assurer sa mission de maintien de l’ordre et de la sécurité en empêchant les belligérants de s’affronter.
Selon le témoignage d’un habitant, victime des squatters de terrain à Ambohimangakely, des individus venus de nulle part ont fait le terrassement de son terrain afin d’y bâtir des maisons. Un simple passage sur la colline de Manankasina suffit pour voir de visu que cet endroit devient une cité de petites maisons qui n’ont aucun permis de construire. Comme cause, les terrains n’appartiennent pas à ceux qui s’accélèrent à les transformer en un nouveau village. L’un d’entre eux explique qu’ils appartiennent à une association « à vocation sociale ». C’était la déclaration du chef de l’Etat qui a promis en 2016 que tous les terrains doivent désormais être distribués aux malgaches. Ce qui les ont encouragés ‘’à squatter’’.
Pourtant, la plupart de ces terrains à Betsizaraina et Manankasina sont des propriétés privées. Soit ils appartiennent à des grandes familles, soit à une confession religieuse ou à des simples civils qui on déjà travaillé ces terres depuis des dizaines d’années. Récemment, un individu qui s’est présenté comme étant un représentant de l’administration a mené une ‘‘campagne de menace’’ à l’endroit des vrais propriétaires de terrains à Ambohimangakely. Selon l’individu, les squatters ne doivent pas être délogés puisque leur présence a une relation étroite avec la cause politique. L’accaparement gratuit et par la force de terrain appartenant à des privés serait l’une des stratégies de propagande pour la présidentielle de 2018.
Dom