Hausse du frais de transport – Chacun fait comme il veut
Depuis une semaine, certaines coopératives ont décidé d’appliquer l’augmentation de 100 Ariary pour le frais de transport, portant ainsi le ticket à 500 Ariary. Cette augmentation avait été annoncée depuis l’année dernière du fait que l’Etat n’avait pas assuré le paiement des subventions qui leur étaient dues. Cumulant ainsi des arriérés de plus de 10 milliards d’Ariary. D’où cette décision d’augmentation, étant donné que les coûts liés à l’exploitation dans le transport urbain, comme toute chose d’ailleurs, augmentent constamment. Face à cela, l’Agence des Transports terrestres (Att) avait demandé et même menacé les transporteurs dans la Capitale de revenir sur leurs décisions et de maintenir le frais à 400 Ariary malgré tout. Faute de quoi ces derniers ne percevraient plus de subventions de la part de l’Etat. D’autre part, le Gouvernement avait ordonné le déblocage des subventions pour que ces derniers reviennent sur leurs décisions risquant d’aggraver encore plus le mécontentement social actuel. Ainsi, certaines coopératives avaient choisi de maintenir le tarif de 400 Ariary tandis que d’autres ont tout de même choisi d’appliquer une hausse. Aussi, selon les informations recueillies, il semblerait que les frais de transports de la zone urbaine seront maintenus à 500 ariary.
Plus besoin de …
D’autres ont pour leurs parts convenu que les frais de demi-trajet ne seront plus acceptés, notamment pour les lignes 194, 165, 169, 143, 178, 147, 146 et 163. Il apparait maintenant que les transporteurs dans la Capitale Antananarivo, plus précisément les transporteurs urbains, disposent comme ils l’entendent sans que rien ni personne ne puisse y faire quoi que ce soit.
En effet, malgré les sommations de l’Att, ceux qui ont déjà augmenté leurs tarifs ne sont plus revenus en arrière. Suite à trop de promesses en l’air et de report de paiement. Ce qui démontre carrément l’inutilité de l’Att en ce qui concerne les bus. D’ailleurs, cette autorité, qui devait intervenir pour limiter les excès et accidents provoqués par les transporteurs, est restée impuissante et n’est restée que simple spectateur face à ces accidents la plupart du temps mortels. De plus, il semble que l’utilité de l’Union des coopératives des transporteurs urbains peut aussi être remise en cause. Car si l’utilité d’une association de ce genre réside dans la prise de décisions communes, ce n’est plus le cas actuellement. Toutefois, ces coopératives de transport ont tenu à rassurer les usagers qu’ils essayeront toujours de respecter les normes exigées dans leur cahier des charges. Pourtant, les normes dans le cahier des charges ne sont point facultatives à notre connaissance. On savait depuis longtemps que les taxibe ne faisaient que ce qu’ils voulaient, mais aujourd’hui, c’est vraiment eux qui font la loi.
Oussa Fémal