Remaniement – La fissure au sein du Gouvernement
Le pouvoir exécutif n’est plus apte à répondre aux attentes de la population face à cette inflation généralisée qui frappe le pays depuis le début de l’année. Comme cause, les membres du gouvernement se seraient fissurés en deux et ont du mal à trouver ensemble une stratégie efficace pour mettre en œuvre les consignes du chef de l’Etat.
Le risque imminent de remaniement sème le trouble au sein de l’exécutif, et aurait créé deux blocs rivaux. D’un côté, un groupe d’extrémistes au sein du parti au pouvoir serait en train de concocter la mise en place d’un nouveau gouvernement de fermeture. D’un autre, certains politiciens du Hvm proposeraient la création d’un gouvernement d’unité nationale. Selon ces derniers, le premier ministre actuel devra rester à son poste. En effet, Mahafaly Solonandrasana est jugé par les Hvm d’ouverture comme étant la bonne personne qui a su réparer les dégâts du régime.
La balle est donc dans le camp de la présidence. La moindre mauvaise décision de la part du président de la République risque de provoquer une crise interne au sein de son parti et avoir de graves conséquences sur la vie nationale. Il n’est plus à prouver que la quasi-totalité des Malgaches est à bout de patience et commence à réclamer le départ du régime. Le chef de l’Etat est donc dans l’obligation de négocier avec ses adversaires politiques afin de calmer l’opinion publique. La meilleure stratégie pour arriver à un compromis reste l’ouverture du pouvoir exécutif à d’autres formations politiques. Les positions des autres partis sont déjà claires. Depuis le début de cette quatrième République, le poste de premier ministre aurait dû être occupé par un membre du Mapar puisque cette formation politique est celle qui a le plus grand nombre de députés. Quant au Tim, quelques ministères comme ceux de l’Education nationale et de l’Agriculture lui suffisent. La mouvance Zafy Albert devrait se contenter de la présidence de la nouvelle institution de la réconciliation nationale tandis que l’Arema serait honoré par la Défense nationale. Pourtant, il est presque impossible que le parti Hvm accepte de céder ces postes stratégiques à d’autres formations politiques.
Dom