Travail à l’étranger – Une feuille de route à établir
Une rencontre a débuté dans la matinée d’hier impliquant un groupe de travail technique sur la migration professionnelle et l’Organisation internationale de la migration. Des discussions qui devront aboutir à l’établissement d’une feuille de route sur la migration du travail à Madagascar. Mais également qui servira de renforcement de capacité pour les acteurs directement concernés par la question. Selon Rabearivelo Noelison, directeur général de la promotion de l’emploi auprès du ministère de l’Emploi, de l’enseignement technique et de la formation professionnelle, une esquisse de la feuille de route en question devrait être disponible et sortie de la concertation d’ici jeudi. Il est à souligner que celle-ci déterminera la politique et les stratégies à appliquer pour les 18 mois à venir. Ensuite, ce responsable au niveau du ministère a fait savoir que cet atelier sera également l’occasion de discuter d’une stratégie de recensement des travailleurs malgaches à l’étranger. Un chiffre qui n’est toujours pas connu précisément par l’Etat et qui rend difficile les actions à mener pour ces émigrants. Le fait est que cette méconnaissance des responsables de la situation actuelle rend la migration professionnelle plus que risquée. En effet, entre 2009 et 2014, selon les statistiques, on a enregistré à peu près 30 morts de travailleurs malgaches expatriés. Et jusqu’à l’heure actuelle, malgré l’interdiction formelle d’envoi de travailleur à l’étranger, ce phénomène continue toujours et s’accentue même. D’autant plus que la question du respect des droits du travail et encore plus celle liée aux droits de l’Homme sont constamment remises en question faute de connaissance, de protection adéquate de la part de l’Etat et de convention entre les pays concernés. Le fait est que la migration professionnelle est considérée par un grand nombre comme une porte de sortie un salut. Or, il s’agit également d’un choix délicat. La mise en place de cette feuille de route aura un impact évident et conséquent sur la question. Reste à voir, vu qu’actuellement il n’y a rien de rien sur la question, dans quelle direction l’Etat orientera-t-il sa prochaine politique.
Ny Aina Rahaga