Banque de sang HJRA – Le personnel lance un avertissement
Une manifestation avait été effectuée par le personnel de la banque de sang du centre hospitalier Hjra, dans la matinée d’hier. D’après les informations reçues, les membres du personnel réclament, exigent plus précisément, plus de transparence dans la gestion de l’entité en question. En effet, cela fait plusieurs années que le centre est soumis à quelques difficultés en rapport avec la gestion des poches de sang qui deviennent de plus en plus insuffisantes au fil du temps. 80 à 130 poches sont en moyenne nécessaires quotidiennement dans cette banque de sang. Or, le nombre de donneurs ainsi que le stock tarissent également. Les choses sont imprévisibles dans l’hôpital, les besoins en sang varient selon l’importance des demandes et particulièrement du nombre de personne admises dans le centre hospitalier. Depuis le début de la manifestation de ce problème, les tenants du pouvoir restent sourds-muets, comme c’est le cas face à la recrudescence des bandits, du phénomène de délestage ainsi qu’à toutes les autres plaintes émises. Un « caractère » qu’ils n’ont cessé d’adopter face à toutes autres difficultés de la population malgache.
Rare
Hier, le personnel de la banque de sang n’a entrepris qu’une simple manifestation d’avertissement à Anosy. Comme tous les autres avant eux, le but n’est pas d’intimider, mais plutôt d’ouvrir les yeux aux autorités malgaches afin que celles-ci prennent enfin les taureaux par les cornes et assument leurs responsabilités une bonne fois pour toutes. Car si ces responsables de sang n’ont pas cessé de réitérer leur problème d’insuffisance de sang à qui voulait l’entendre, les autorités, elles, avaient toujours fait la sourde oreille. D’après les informations recueillies, cette entité a besoin de 120 ml de poches de sang par jour, et même si les donneurs de la famille remplacent les poches utilisées, cela n’est toujours pas suffisant pour subvenir aux besoins de toute la population malgache. Il y a d’un côté les personnes malades, sans compter les individus qui se blessent lors des accidents ou des diverses attaques de bandits. Or, ces victimes se font de plus en plus ces derniers temps. Il est par conséquent impossible pour les responsables du sang du centre hospitalier de la Hjra de prendre en charge le poids de cette difficulté, sans aucune aide de l’État. Par ailleurs, la population malgache a autre chose dans la tête, étant donné la situation actuelle, que d’aller offrir son sang à des inconnus. Déjà que le riz commence à se faire rare.
Athanase