Pour la cité universitaire de cette banlieue sud de la Capitale, il ne s’agit plus de délestage puisque le courant électrique a fait défaut depuis vendredi dernier. Las d’attendre, les étudiants sont sortis du campus pour crier leur ras-le-bol mais c’était sans compter sur l’agressivité des éléments de l’Emmo-Rég.

Selon les affirmations des étudiants du campus de Vontovorona, l’électricité a fait défaut depuis vendredi dernier alors que bon nombre d’entre eux se trouvent actuellement en période de préparation pour les examens. Impossible ainsi pour eux de réviser mais pire, ils ne peuvent préparer leur nourriture. Ainsi, beaucoup n’ont pas mangé depuis un certain temps si d’autres sont obligés de manger … cru ! Au début, c’est-à-dire vendredi et samedi derniers, le peu d’argent qui leur restait en main, était envoyé pour l’achat du charbon de bois ou de bois de chauffe. Le jour suivant, des étudiants partaient en colonne dans les collines qui se trouvent au sud du campus, pour chercher du bois mais après, la situation est devenue plus dramatique pour les simples raisons que le corps est fatigué par la privation et le moyen financier n’existe plus. Et durant tout ce temps, la Jirama ne s’inquiète outre mesure et n’a jamais daigné pointer son nez pour une quelconque évaluation ou pour réparer.
Grand fracas
Bien sûr, ces futurs responsables du pays ont raté la finale – et la petite aussi – de la Can 2017 de dimanche dernier.
Ainsi hier matin, les étudiants ont décidé de se faire entendre mais comme ils n’ont même pas le moyen de prendre le bus pour venir dans la Capitale, ils sont tout simplement sortis de leur campus tout en bloquant la rue menant à Fenoarivo. Evidemment, l’Emmoreg n’est pas aussi lent sur la détente et a pris l’option de casser le mouvement de la plus forte des manières : tout de suite des jets de gaz lacrymogène en causant deux blessés dans les rangs des étudiants et une autre dans ceux des habitants. Effectivement, une femme marchande s’est évanouie en entendant le grand fracas causé par une grenade qui a atterri non loin d’elle.
En somme, le délestage sévit de plus en plus sévèrement partout. Jusqu’ici, aucune solution idoine n’a été trouvée et aucune amélioration de la situation n’est constatée. Pour les étudiants de Vontovorona, ils ont promis de tenir la grève jusqu’à ce que la lumière revienne dans le campus.

J.L.R