S’il est un homme influent proche de Hery Rajaonarimampianina, c’est bien Monsieur Solofo Rasoarahona. S’il est une personne qui possède un réseau efficace, notamment depuis qu’il préside à la destinée du CEDS c’est bien cet homme. C’est ce que ses collègues du premier cercle lui reprochent, de ce réseau il semble selon ceux-ci vouloir noyauter toute l’administration et phagocyter tous les corps de l’Etat. Certains parlent d’une organisation pas secrète certes mais très discrète, qui, lorsque l’heure est à la transparence, devient suspecte de vouloir faire main basse sur tous les rouages de l’Etat. 
Comme on ne prête qu’aux riches faut-il voir une corrélation entre l’omission de nomination du khalife à la place du khalife et les bavures qui ont émaillé le début du mandat de Hery Rajaonarimampianina. Il n’y avait certes pas de vrai cabinet formé, mais comment le plus proche des proches a-t-il pu laisser échapper cette histoire de quelques plagiats en un seul discours. Plus le patron est novice dans ses fonctions, plus son entourage doit monter une garde vigilante pour le protéger des péchés de jeunesse. S’il est des erreurs commises on ne peut en charger seul cet homme, les autres membres de l’équipe partagent la responsabilité, mais S.R. n’en est pas quitte d’autant. L’homme possède une telle assurance quant au soutien du boss (inversion des rôles, c’est lui qui devrait apporter un soutien solide au Président), qu’il semble s’autoriser à prendre des initiatives souvent hasardeuses sans même en informer son patron. Il est vrai que le Président ne peut se charger des détails, mais il ne saurait se dispenser de collaborateurs assez perspicaces pour faire la différence entre des questions secondaires et des problèmes d’importance. Cet homme d’une élégance raffinée fréquentant du beau linge aurait pu avoir au moins le flair que certaines entreprises qu’il initie peuvent produire un effet boomerang qui peut frapper de plein fouet le Président. Les éclaboussures qui atteignent le Président non seulement le pénalisent dans l’opinion nationale, mais hypothèquent la cote du pays à l’échelle internationale. Ce n’est pas au grand manitou du CEDS que l’on va l’apprendre, et pourtant on ne peut passer sous silence des comportements douteux et on ne veut pas douter autrement on serait amené à conclure que certains faits sont destinés à piéger le Président.

Léo Raz