Cua – Aucune mesure contre l’insécurité
Les témoignages des marchands aux alentours des pavillons d’Analakely font état d’une moyenne de 8 à 10 victimes de vol à la tire par jour. Ce chiffre est doublé si l’on y ajoute toutes les plaintes reçues auprès des postes de police. La situation réelle semble plus grave puisqu’à part ces cas signalés, le nombre des victimes qui choisissent de se taire reste conséquent.
La lutte contre l’insécurité demeure l’un des derniers soucis de la Commune urbaine d’Antananarivo. En effet, le maire et son équipe ont effectué de multiples descentes sur terrain depuis le début de l’année. L’équipe dirigeante de la municipalité se focalise sur la gestion des marchés et les visites de constatation des infrastructures comme les ruelles et les canaux d’évacuation d’eaux. Par contre, la question de la sécurité reste un sujet négligé pendant les rencontres directes avec la population. Pourtant, tous les quartiers qui ont déjà été visités par le maire sont inclus dans ce qu’on appelle « zone rouge ».
Depuis la prise de pouvoir de Lalao Ravalomanana, le phénomène d’insécurité n’a jamais connu une baisse dans la capitale. Au contraire, les pickpockets et voleurs à la tire se sont multipliés dans tous les quartiers et même à l’intérieur des véhicules de transport en commun. Les témoignages sur les réseaux sociaux ainsi que les rapports de la police nationale en témoignent. La municipalité a une responsabilité dans la lutte contre l’insécurité dans la capitale. Le statut de la police communale précise que ses agents paramilitaires ont le devoir de protéger le peuple. Pourtant, cette autorité et ses gros bras sont occupés dans d’autres tâches comme la chasse aux marchands ambulants et aux voitures en stationnement interdit.
Normalement, la Cua doit se pencher sur la lutte contre l’insécurité. Les centaines d’agents de la municipalité suffisent largement pour assurer le maintien de l’ordre dans les quartiers où les malfaiteurs règnent en maitres. Il est incompréhensible que des dizaines de voleurs à la tire sèment la terreur à Analakely et ses environs alors que les gros bras de la commune y sont également présents en permanence. Tout le monde se demande alors pourquoi le locataire de l’Hôtel de ville ne donne pas l’ordre à ses employés de traquer les malfaiteurs qui dépouillent la population.
Dom