Décidément, les autorités étatiques malgaches devraient apprendre à mieux gérer tout ce qui touche à internet et les nouvelles technologies. D’ailleurs, on connait l’Administration malgache comme une administration en désuétude, trop lente à réagir.

Les geeks et autres hackers se font de plus en plus entendre dans le pays ces derniers temps. C’est dans ce cadre que le site officiel de la Haute Cour Constitutionnelle (Hcc) a été victime d’un piratage le week-end dernier. C’est en tout cas ce qu’affirme la déclaration officielle de cette institution. Une affaire qui mérite plus d’attention du fait que la Hcc, en ce moment même, s’est penchée sur le dossier concernant le sénateur de Mahajanga Lylison René. Plus précisément sur sa destitution au niveau du Sénat, suite à une demande d’avis du président du Sénat. Le lien ne peut pas ne pas être fait tout simplement car quelques jours avant la déclaration de ce piratage,  la Hcc avait mis en ligne la demande d’avis d’Honoré Rakotomanana. Pourtant, cette demande, qui était alors la dernière publication de la Hcc sur son site, avait brusquement disparu comme par magie. Et jusqu’à maintenant, le site officiel de la Hcc ne fonctionne pas. Serait-on en train d’assister à une histoire pareille que celle d’Edward Snowden qui avait alors divulgué certains documents classés secret de la NSA ou d’autres lanceurs d’alerte qui ont fait exactement pareil ? Et ce surtout dans le but de divulguer certaines pratiques immorales. D’ailleurs, ces dernières semaines, la Cour de Jean Eric Rakotoarisoa a traité quelques dossiers sensibles notamment en ce qui concerne la place d’opposant officiel demandé par le parti Malagasy Miara-miainga. Par ailleurs, de sources non-officielles, les juges de la Hcc auraient bénéficié d’une nouvelle augmentation de salaire qui sera effective à partir de ce mois de février, portant celui du président de cette institution à hauteur de 10 millions d’Ariary. Combiné avec l’octroi d’une troisième voiture de fonction pour ces derniers. L’on peut donc s’attendre à tout jusqu’à ce que la Hcc remette la main sur son site.

Régis Kabary