Comme expliqué dans nos précédentes éditions, les problèmes de connexion qui touchent actuellement tout le pays sont liés à la rupture d’un câble sous-marin au large de Toliara. Selon les experts de Telma dépêchés à bord du navire chargé de la réparation de ce câble, cette rupture aurait été causée par de violentes secousses sismiques.

Ces fortes vibrations sont probablement les mêmes que celles qui ont réveillé les habitants d’Antananarivo et d’Antsirabe lors du tremblement de terre du 12 janvier dernier vers 1h du matin. Depuis ce jour, le câble se serait peu à peu détérioré jusqu’à ce qu’il ne soit plus fonctionnel. Quant aux réparations, les équipes de Telma sont presque au bout de leur peine. Le câble a été sorti de l’eau et les opérations de jointage sont en cours. A 44km au large de Toliara, le câble a été sectionné à un point A, puis cette extrémité a été fixée à une bouée tandis que le navire « Leon Thevenin » est revenu à 36 km des côtes pour couper le câble à un point B. Malheureusement, les efforts pour remonter ce câble au point B se sont révélés infructueux et le câble a cédé. Suite à la réunion des experts sur le navire, un déplacement du point B à 27 km de Toliara pour retenter la même opération a été décidé et, hier matin à 9h30, l’opération a été un succès. Le câble a été remonté à bord du navire et la partie endommagée a été récupérée pour analyse. Toujours hier, vers 13h, les travaux de soudure et de fermeture des joints du nouveau câble à la partie saine de l’ancien, remonté au point B, ont démarré et l’opération a duré 18h. Après le jointage au point B qui s’est terminé aujourd’hui à 7h, le câble sera déroulé vers le point A pour une nouvelle opération de raccordement. Le joint de rattachement des points A et B aura une longueur de 30km même si la partie endommagée était initialement de 8km. Malgré ce contretemps, la fin des opérations est toujours prévue pour ce vendredi. Ces problèmes ont une fois de plus démontré l’importance que le groupe Telma accorde au domaine de la communication dans toute l’île, et que l’internet n’est plus un produit de luxe mais bel et bien un produit de première nécessité si on peut le dire comme ça.

Feno Tsiky