Parti social démocrate – Une exposition pour marquer ses 60 ans
Le Parti social démocrate, plus connu sous le sigle Psd ou l’appellation Piso Dia, célèbre actuellement ses 60 ans d’existence. Ce groupement a choisi de marquer cette commémoration à travers une exposition qui se tient depuis hier et ce, jusqu’au 11 février prochain à la Bibliothèque nationale à Anosy. Une exposition qui relate l’histoire du parti mais également les évènements politiques majeurs qui ont marqué le pays, essentiellement entre la première République et la seconde. Ainsi, on peut y retrouver des photos, datant de cette époque, du président de la République Phillibert Tsiranana, de son gouvernement où l’on retrouve des personnages comme Ratsiraka Didier, Zafy Albert ou encore Rakotovahiny Emmanuel et bien d’autres encore. Mais également des bribes de journaux dont la majorité est issue du journal Madagascar Matin de l’époque. Un chemin bien retracé depuis la déclaration de l’Indépendance jusqu’aux évènements de 1972, la fin de la deuxième République malgache.
Tout à refaire
L’ouverture de cette exposition a également été l’occasion pour le Psd de réagir sur la situation politique actuelle et surtout sur les sources des problèmes politiques du pays. En effet, selon les ténors du parti, le fait que le pays ait perdu tout repère historique justifie l’impasse et l’instabilité que l’on connait en ce moment. Et ce, à commencer par la fête nationale elle-même. La déclaration de l’Indépendance et la proclamation de la première République ayant été faites le 14 octobre 1958, il apparait plus juste de remettre la fête de l’Indépendance à cette date. Car c’est sur cette journée historique que se base l’existence de l’Etat malgache, et sans ce jour mémorable, « le président de la République actuel ne porterait pas son titre ». D’ailleurs, le régime de Transition avait décidé de commémorer à nouveau cette date, sauf que le pouvoir en place s’est hâté de la supprimer dès son accession à la tête de l’Etat. D’autre part, pour le Psd, la réconciliation nationale ne devrait pas se limiter à celle des chefs d’Etat. Car la population a, elle aussi, vécu les coups d’Etat et même les guerres entre Malgaches, et ce depuis 1947. En somme, tout est à refaire dans le pays selon ces derniers qui craignent aussi une explosion sociale d’ici peu.
Ny Aina Rahaga