Dinika ho fanavotam-pirenena – Main tendue vers l’Etat
« Dinika ho Fanavotam-pirenena » était la plus grande plateforme de l’opposition il y a quelques mois de cela. Après avoir observé une trêve, durant le sommet de la francophonie, le mouvement est tombé peu à peu dans l’oubli. A titre de rappel, le 9 octobre 2016, lors d’une réunion des membres, ces derniers ont déclaré que la destitution du régime se fera avant la fin de l’année. Un congrès devait alors se tenir au mois de novembre, avant la tenue du sommet de la francophonie. Mais finalement, le résultat attendu ne s’est pas produit. Il était alors question de la destitution des tenants du pouvoir. Ayant clamé et réclamé le départ de l’exécutif depuis sa création et même avant le regroupement des « troupes », ces derniers semblaient plus que jamais décidés de faire tomber Rajaonarimampianina et consorts. « Rien ne changera réellement que si tous les citoyens se concertent », avaient souligné les membres du Dinika ho Fanavotam-pirenena au cours de ce mois d’octobre.
Changer son fusil d’épaule
La détermination de ces derniers à procéder à cette étape résultait du fait que l’amateurisme des dirigeants ont dépassé le seuil de l’acceptable. Selon les ténors du Dinika ho Fanavotam-pirenena, ces derniers ont suffisamment démontré leur incapacité à diriger le pays. La pauvreté grandissante de la population malgache, l’insécurité quasi-perpétuelle face à la corruption massive qui règne au sein de l’exécutif ainsi que les cascades de scandale qui touchent les proches du régime en sont les preuves évidentes. De plus, selon toujours les membres du Dinika ho Fanavotam-pirenena, la prédominance et l’importance accordées par les dirigeants aux étrangers par rapport aux citoyens malgaches sont inacceptables. C’est notamment le cas en ce qui concerne l’attribution des terres à ces derniers alors que des malgaches propriétaires sont expropriés par le pouvoir. Tué dans l’œuf, ce grand changement tant annoncé n’a finalement pas eu lieu, et non pas que l’Etat a changé quoi que ce soit dans ses méthodes ni dans ses actes. Ainsi Le Dinika ho Fanavotam-pirenena (DFP) a annoncé hier sa volonté de contribuer au développement du pays quitte à travailler de concert avec l’actuel régime. Un revirement inattendu donc, puisque cette plateforme a changé son fusil d’épaule. Mais en même temps, on n’est plus qu’a quelques encablures d’un changement, et cette fois-ci d’un moyen légal.
Feno Tsiky