Unicef – 350 000 personnes dotées de latrines améliorées
L’eau potable, un assainissement de base et de bonnes habitudes en matière d’hygiène sont essentiels pour la survie et le développement des enfants. Aujourd’hui, environ 2,4 milliards de personnes n’utilisent pas d’installations d’assainissement améliorées et 663 millions n’ont pas accès à des sources d’approvisionnement en eau améliorées.
L’Unicef est l’une des organisations des Nations Unies à être les plus actives au pays. Tous les ans, pas moins de millions de personnes voient leur vie changer grâce à cette organisation qui a pour priorité l’eau, l’assainissement et l’hygiène. D’ailleurs, au cours de l’année 2016, 350 000 personnes ont eu droit à l’accès à des latrines améliorées à Madagascar grâce à l’Unicef. Malgré ces efforts, des millions de personnes continuent de déféquer à l’air libre dans des régions de Madagascar. Pourtant, le manque d’assainissement est un indicateur fiable de la façon dont vit la population la plus pauvre d’un pays. En 2014, le pays était encore à la huitième place des pays les moins performants en termes d’assainissement amélioré. Le nombre de personnes n’ayant pas accès à un système d’assainissement amélioré a fortement augmenté, de 10,3 millions en 1990 à 18,4 millions en 2011. En 2016, environ 53% de la population pratique encore la défécation en plein air selon le ministère de l’Eau, de l’assainissement et de l’hygiène, et près de 13 millions de personnes en zone rurale n’ont pas accès à une installation sanitaire améliorée. Tous ces chiffres pour prouver que les 350 000 personnes ne sont encore qu’une goutte d’eau face aux efforts qu’il faut fournir. Une tâche pourtant qui est, en grande partie, exécutée par les organisations internationales telles que l’Unicef.
Cause à effet
D’un autre côté, ce manque d’accès à un assainissement de qualité est à la base de nombreuses conséquences graves que subit la population. En effet, même ceux qui ne pratiquent pas la défécation à l’air libre supportent les impacts de ceux qui la pratiquent. Par ailleurs, des milliers d’enfants meurent tous les ans, suite à une mauvaise hygiène de vie et aux maladies liées à la propreté. Cela engendre donc une situation de cause à effet qui, au bout de la chaîne, provoque la mort des milliers d’enfants dont la plupart sont âgés de moins de 5 ans. Mais d’un côté, c’est aussi une question de coutume. Il y a d’ailleurs les populations du Sud du pays qui sont contre l’utilisation des latrines, car cela équivaut à garder de la saleté chez eux. De nombreux observateurs ont déclaré qu’ils refusent tout simplement de les utiliser même si les infrastructures sont disponibles.
Seheno Kely