Précampagne électorale – Une radio pirate en plein essai technique
La fréquence 100.8 a recommencé à émettre depuis le début de cette année. Comme toutes les radios se trouvant dans cette phase, elle diffuse en boucle des chansons à longueur de la journée. Il faut rappeler pourtant que c’était la fréquence de la radio Mada appartenant au groupe Tiko de Marc Ravalomanana. Pourtant, le clan de ce dernier n’a émis aucune réaction face à cette réouverture soudaine de sa radio. Certains proches du Tiko ont confirmé que ce ne sont pas eux qui sont derrière cette manoeuvre d’autant que dans la logique, cette onde reste encore la propriété du groupe. Evidemment, sa réouverture nécessite une démarche administrative un peu compliquée.
Des anciens employés de la radio Mada expliquent également qu’ils ne sont pas au courant de ce soudain réveil et aucun responsable ne les a convoqués auparavant. Ce silence des responsables du Tiko reste suspect puisque si ce ne sont pas eux qui sont derrière la réouverture de cette fréquence, ils devraient réagir en tant que victimes de piratage. Même cas au niveau des autorités compétentes qui restent également muettes alors que les auditeurs considèrent cette fréquence comme pirate. Des explications doivent ainsi être portées à la connaissance du public face au pullulement de nouvelles stations émettant dans la Capitale. Les auditeurs ne savent plus faire la différence entre les radios légales et celles pirates, surtout en cette période où la guerre politique via les médias bat son plein.
A une année de la prochaine élection présidentielle, les partis politiques et autres groupes de pression qui vont soutenir, chacun, leurs candidats commencent à rassembler les outils nécessaires pour faire face à la campagne. La création de nouveaux supports médiatiques reste une stratégie incontournable pour la précampagne et la propagande. Si la complication administrative ne concerne pas le domaine de la presse écrite, la demande de création d’une nouvelle station de radio ou de télévision reste quasiment impossible à Madagascar. Ce serait pour cette raison que les politiciens font tout pour pouvoir rouvrir d’anciennes stations mises en veilleuse durant la crise.
Dom