Etat de droit – Les grands dossiers restent sans suite
La commémoration de l’assassinat du colonel Ratsimandrava, qui était le chef de l’Etat en 1975, a fait ressurgir plusieurs grands dossiers que les responsables et dirigeants qui se sont succédé à la commande du pays ne sont pas arrivés à élucider. Qui a donné l’ordre de tuer le président Ratsimandrava ? Personne n’est en mesure de donner une réponse catégorique et que les témoignages disponibles se focalisent sur des accusations sans preuve tangible.
Même cas pour l’anniversaire de la tuerie du 7 février qui a été commémoré la semaine dernière. L’identité de celui ou ceux qui ont donné l’ordre de tirer à balles réelles sur les manifestants reste un . Les deux camps dont le Tim et le Tgv s’accusent mutuellement et les enquêteurs ont du mal à trancher. La justice a déjà rendu son verdict en condamnant quelques personnes mais au nom de la recherche de la stabilité politique, ces dernières se trouvent actuellement en pleine liberté.
Les résultats laissent à désirer
D’autres grands dossiers restent également sans suite. Il s’agit en premier lieu de l’incendie du Palais de la reine. Les régimes qui se son succédé et qui se disent prioriser la mise en place du nationalisme et de l’Etat de droit n’arrivent pas à accélérer les enquêtes et la poursuite en justice des suspects considérés comme les cerveaux de la destruction du ce symbole de la royauté Merina. Au contraire, les crimes contre les vestiges royaux ayant empiré de par le vol de la couronne de la reine à Andafiavaratra ainsi que l’incendie des rova d’Ambohidratrimo et d’Ambohimalaza.
Les enquêtes et poursuites sur d’autres crimes tels que le trafic de bois de rose, le kidnapping d’Arnaud à Toamasina ainsi que l’attaque contre le convoi qui a transporté les salaires des employés de l’Assemblée nationale restent actuellement très discretes. Certes ,le Premier ministre a été ferme, vendredi dernier, en précisant qu’il n’y aura aucun état d’âme contre les trafiquants et criminels mais les résultats laissent à désirer.
Pourtant, l’application de l’Etat de droit arrive sans attente contre les simples citoyens sans défense. L’exemple le plus concret reste le cas de l’administrateur de page facebook qui a été jeté en prison quelques jours seulement après la déposition des plaintes contre lui. Même cas pour des journalistes qui ont été mis sous mandat de dépôt le jour même de leur première convocation à la gendarmerie. La liste est longue mais l’opinion publique constate que l’application de l’Etat de droit relatif aux sanctions arrive très vite si elle concerne les simples citoyens. Pourtant, en cas de grands dossiers, les affaires restent très discrètes et parfois même sans suite.
Cassie