Campagne de litchi 2016/2017 – Bilan positif
La quatrième semaine de l’année marque la fin de la campagne de commercialisation du litchi de Madagascar. La saison, débutée précocement, s’achève aussi de bonne heure, faute de produits. Les professionnels saluent également cette fin de campagne, compte tenu du désintérêt des distributeurs et des consommateurs à l’égard du produit. Le profil de la campagne 2016/17 s’est finalement assez bien calqué sur l’évolution des ventes depuis plusieurs années, évolution caractérisée par une concentration de plus en plus marquée autour des fêtes de fin d’année. On retiendra pour cette campagne les points saillants suivants: une grande précocité de la récolte, une bonne qualité globale des fruits, un calendrier favorable, avec une semaine de plus de commercialisation comprenant un weekend supplémentaire avant Noël, des quantités de produits stables et un allègement des volumes « conteneurs », généralement plus difficiles à écouler.
Pour les exportations par voie aérienne de Madagascar, les quantités ont été équivalentes à celles de l’année dernière. Mais la concurrence sur ce créneau semble s’accélérer avec les progressions quantitatives de l’Ile Maurice, de la Réunion et la présence confortée du Mozambique. Si Madagascar assoit sa position pour le litchi « bateau », il n’en est pas de même pour l’amorce de campagne avec les litchis acheminés par avion. Les volumes encore disponibles n’étant plus représentatifs, cette note de conjoncture est la dernière pour la campagne 2016/17.
En France, la campagne de commercialisation des litchis de Madagascar touche à sa fin avec la vente des derniers lots disponibles. Avec des cours assez stables par rapport à la semaine dernière, cette saison s’achève précocement et sur une note positive. Il est en effet assez rare qu’une campagne de commercialisation se termine sur une phase de stabilité qui composera sans doute l’un des points positifs de la saison 2016/17. L’image traditionnelle des fins de campagne se caractérise plus volontiers par un enlisement, progression illustrée par la dégradation qualitative des fruits, et son corollaire, la chute des prix. Ainsi, la campagne 2016/17 apparaît comme l’une des plus profitables pour la filière du litchi de Madagascar. Elle restera vraisemblablement en mémoire pour son aspect positif, s’opposant en cela à la campagne 2010/11 « annus horribilis » pour la filière malgache.
Recueillis par Razafy