Environnement – Les parcs nationaux sans protection
La protection de l’environnement reste au stade des discours à Madagascar. Comme preuve, le ministère de tutelle n’a même pas une unité armée opérationnelle pour faire face aux incursions sauvages à l’intérieur des réserves, parcs nationaux et aires protégées. Bon nombre de ces zones de conservation de la biodiversité subissent l’assaut des exploitants illicites sans que les responsables qui se disent compétents prennent une mesure efficace. Le parc national de Ranomafana a pu conserver sa réputation et son intégralité grâce aux efforts du centre Valbio, soutenu par l’ambassade des Etats-Unis à Madagascar, et au financement de l’université de Stony Brooks de New York. Pourtant, Ranomafana reste sous la menace permanente des exploitants illicites d’or. Des guides touristiques locaux expliquent que les intrus s’organisent en bandes armées sous la protection de certains gros investisseurs venant de Fianarantsoa. Les forces de l’ordre locales ne suffisent pas pour arrêter, une fois pour toutes, les exploitations aurifères illicites perpétrées par ces individus à l’intérieur de Ranomafana.
Même cas à Zahamena où Madagascar National Park ne peut que limiter les dégâts causés par les exploitants illicites de pierres précieuses. La gendarmerie intervient régulièrement pour empêcher l’extension des exploitations mais la situation devient de plus en plus incontrôlable. Les écologistes posent la question relative à la position des dirigeants face à ces destructions massives que les parcs nationaux subissent actuellement. Pourquoi l’Etat se mobilise à travers une descente sur terrain appuyée d’une campagne médiatique grandiose lorsqu’il s’agit de rondins de bois de rose déjà coupés depuis des années, alors que personne ne réagit face à la menace de déforestation à grande échelle provoquée par les exploitations minières illicites ?
Dom