Hajo Andrianainarivelo – « Seules les démocraties ont une opposition »
Hajo Andrianainarivelo et son parti Malagasy miara-miainga (Mmm) s’en tiennent à leur parole et n’ont plus dévié du rôle qu’ils ont choisi vis-à-vis de ce régime : un rôle d’opposant. Lors d’une conférence de presse dans la journée d’hier, ces derniers ont encore réaffirmé leur volonté de prendre part au développement du pays en tant qu’opposition officielle. Pour ce faire, le Mmm de Hajo Andrianainarivelo a une fois de plus interpellé le régime et surtout la Haute cour constitutionelle (Hcc) de Jean Eric Rakotoarisoa sur la loi relative à l’opposition. En effet, cette institution avait rejeté le dossier du Mmm qui souhaitait pourvoir la place d’opposition au sein de l’Assemblée nationale. Alors que toutes les conditions étaient réunies par le parti, disposant également d’élus à la Chambre basse. Faute de quoi le rejet avait été motivé par des lacunes de la loi 2011-013 portant statut de l’opposition et des partis d’opposition. Ainsi, le Mmm incite le régime à résoudre ce problème dans les plus brefs délais. D’autant plus que le Mmm ne souhaite point adhérer au gouvernement actuel. D’ailleurs, Hajo Andrianainarivelo a souligné le fait que “tout Etat possède un gouvernement, mais seules les démocraties ont une opposition. » Les ténors du pouvoir actuel arguant à chaque fois que l’on se trouve dans un Etat de droit et une démocratie.
Solution
D’autre part, pour une opposition qui se respecte, il serait difficile de ne pas réagir face à la situation actuelle. Et d’ailleurs, la première réaction devrait venir des tenants du pouvoir. Pour le Mmm, et pour la majorité des citoyens également, la nécessité d’avoir des dirigeants réside dans le fait qu’ils sont censés avoir des solutions pour les problèmes de la société. Or, ce n’est manifestement pas le cas actuellement et les nôtres se contentent de déclarer qu’ils travaillent à cela sans apporter grand-chose. En parallèle, selon le Mmm, il empêche la population de manifester son mécontentement. La seule solution d’après le Mmm reste l’application des lois, notamment par rapport au non respect de la Constitution par les dirigeants. Mais également la mise en place de la Haute cour de justice devant laquelle les dirigeants pourront être traduits en cas de manquement à leurs responsabilités, ou en cas d’infraction grave aux lois en vigueur dans le pays.
Ny Aina Rahaga